Auf Deutsch, bitte!

Avant que je parte, un ami originaire du Nord du Brésil m’avait dit sur Porto Alegre : « Tu vas voir, c’est l’Allemagne ». Comme on peut s’en douter, Porto Alegre ne ressemble pas du tout, mais alors pas du tout à l’Allemagne.

Cependant, il est vrai que le sud du Brésil est depuis longtemps  surtout  une terre d’immigration allemande (les gens d’ici disent que les Allemands et les Italiens ont immigré ici jusqu’au XIXè siècle, mais je pense que c’est surtout pour ne pas admettre qu’ils ont des ancêtres ayant immigré pendant une certaine partie du XXè siècle…). J’ai pu remarqué très vite que Kolinger, Lütz ou Schlatter sont des noms tout à  fait courants ici. Dans certains villages de la région, les immigrés allemands sont restés entre eux, parlent allemand et organisent une Oktoberfest (je regrette vraiment de louper ça…).

Bref, du coup, beaucoup de brésiliens de la région apprennent l’Allemand, et beaucoup d’Allemand viennent étudier et travailler ici. Grâce à une Allemande de mon cours de portugais, j’ai découvert POA Stammtisch, un groupe de personnes se retrouvant tous les mercredis soirs pour parler Allemand. Ce qui  me permet à la fois de pratiquer mon Allemand un peu rouillé, de rencontrer des personnes avec lesquelles je peux parler une langue que je maîtrise nettement mieux que le portugais et de découvrir un bar différent toutes les semaines, ce qui est assez cool même si les bières brésiliennes ne sont pas terribles.

Il y a deux semaines maintenant, j’ai passé une journée entière pour visiter un temple bouddhiste (parce que il y a aussi des chinois qui  immigrent dans la région) et faire du rafting avec quatre Allemands.

 

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Dans l’ordre Franziska, moi, Meike, Franziska et Philip, trouvez l’intrus!

Il faisait super beau, et la nature était merveilleuse: des arbres gigantesques en fleur, de jolis papillons et des araignées énormes ( notre guide nous a dit d’ailleurs « Attention, elles peuvent sauter », ce qui était super rassurant …). C’était donc une super journée, j’ai parlé Allemand tout le temps!

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Toute cette histoire d’Allemand est super cool, ça me permet d’interagir dans quatre langues différentes, ce qui est à la fois super stimulant intellectuellement et super fatigant. J’ai souvent l’impression de ne pas comprendre dans quelle langue on me parle de devoir faire « Attends deux minutes : Allemand off, Portugais on, c’est bon je t’écoute », mais à mesure que je progresse en portugais, je suis de plus en plus capable de discuter dans un mélange d’anglais et de portugais ou d’allemand et de portugais selon mon interlocuteur.

Allez en bonus, parce que vous avez été sages et parce que je suis trop sexy comme ça, une photo de moi en tenue de rafting:

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Portland

Salut à tous !

Hier, je suis enfin sorti d’Eugene. Profitant du fait qu’un de mes collègues du labo allait à Portland pour disputer une compétition de Magic, je me suis glissé dans sa voiture, pas du tout discrètement puisque mon vélo occupait la moitié de la place ! Si vous ne savez pas ce qu’est Magic, ne comptez pas sur moi pour vous l’expliquer – mais promis, je n’en dirais pas de mal !

Départ à 6h15 donc, par l’autoroute (dont une portion d’environ 50 km parfaitement droite et plate !), pour arriver environ 2 heures plus tard à Portland. Alex me dépose devant Powell’s, un immense magasin de livres qui pour l’heure est fermé. La météo annonçant de la pluie pour l’après-midi, je décide de commencer par les collines. Me voilà donc à vélo dans Portland, un peu voir complètement perdu. En effet, après être passé près d’un échangeur d’autoroute, je gravis une colline (en poussant mon vélo) qui s’avère être la mauvaise … Mais peut importe, j’ai l’occasion de voir la ville d’en haut !

Portland vu d'en haut
Portland vu d’en haut

Bref, après avoir demander mon chemin (« You go all the way down and then up again … »), je finis par arriver sur la bonne colline : celle des parcs, des jardins, du zoo, etc. L’endroit est très fleuri mais malheureusement ce n’est pas le bon moment pour voir l’International Portland Rose Garden, le jardin qui a valu à Portland le surnom de « Rose City ». Les rosiers ne sont pas encore en fleur … à refaire, donc ! Enfin, en cherchant bien, j’ai probablement trouvé l’unique rose en fleur !

Massif fleuri
Massif en fleur
« Of all flowers methinks a rose is best » W. Shakespeare

En grimpant encore un peu, j’arrive au Portland Japanese Japan Garden juste pour l’ouverture. C’est un jardin japonais dont l’ancien ambassadeur du Japon à Paris a déclaré qu’il s’agit du plus beau et du plus authentique jardin japonais du monde en dehors du Japon. Et effectivement, il est magnifique. Les visiteurs sont invités à éteindre leur portables, à prendre leur temps et, excellent conseil, à emprunter chaque chemin dans les deux sens. Ce que j’ai effectivement fait. Mais pour les besoins de ce blogs, j’ai du le reparcourir pour prendre des photos ! Je suis resté environ 2 heures dans ce jardin de 2 hectares.JG4 JG1 JG3 JG2JG7 JG6Salon de thé


Pas le temps de pousser la ballade jusqu’à l’Arboretum et le zoo. Me voilà donc dévalant la pente à toute allure pour aller manger dans le Downtown. La nourriture que l’on peut trouver à Portland est dans les meilleures des États-Unis. Mais je me suis un peu raté : le pastranami (sandwitch viande sèchée / moutarde) que m’a conseillé mon guide Lonely Planet n’était pas vraiment à mon goût. Amis européens, méfiez vous des delis américains : ce sont sans aucun doute de la nourriture de qualité, mais vous risquez de leur trouver un goût bizarre. Préférez la nourriture mexicaine (qui en Orégon et Californie n’a pas son pareil), asiatique ou eventuellement européenne (mais ça fait un peu nostalgique).

La pluie annoncée pour l’après-midi n’étant pas arrivée (elle ne viendra pas !), j’utilise mon vélo pour parcourir les parcs le long de la rivière Willamette. Une ballade somme toute sympathique où l’on découvre des ponts pour pouvant se lever sur le passage des bateaux ainsi que les immeubles de Portland. Enfin, j’arrive à Saturday Market. Saturday Market à Portland est compable à Saturday Market à Eugene, quoi que plus grand, et à mon sens mieux.

Rivière Willamette dans Portland

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Rivière Willamette dans Portland

Saturday Market à Portland
Saturday Market à Portland

C’est l’occasion de comprendre le sens de la device non officielle de Portand : « Keep Portland Wierd ». Sur les pelouses se cotoyent des habitants de Portland, des touristes mais aussi des hippies et des sans-abris. Cette population de weirdos est assez conséquente et fait partie intégrante de la ville. Et effectivement passer, en l’espace de 100 mètres d’un groupe de sans-abris à un groupe de touriste ou un couple aisé est très étrange et intriguant.

J’arrive ensuite dans Chinatown. Ne vous fiez pas aux images qui suivent : Chinatown n’est pas Chinatown. Il y a un siècle, la population chinoise de ce quartier était importante mais maintenant il n’en reste plus grand chose. Seulement quelques restaurant, un jardin (que je n’ai pas visité) et la porte d’entrée. Chinatown est probablement le quartier dans lequel j’ai le plus ressenti le weirdness de Portland. Lonely Planet m’apprend que le quartier a longtemps été le repère de gens peu fréquentables mais qu’actuellement c’est plutôt un endroit branché…

Entrée du jardin chinois
Entrée du jardin chinois
Porte de Chinatown
Porte de Chinatown

Pour finir, me voilà à Pionner Plaza, l’endroit par lequel la plupart des touristes commencent. La place est surnommée « Portland Living Room » mais elle n’était pas tellement animée ce jour là. Et enfin, je termine là où j’ai commencé, à Powell’s book : cette immense librairies (3 étages) possédant une salle dédiée au livres rares. Sur le chemin du retour, nous avons fait une pause à Salem, capitale de l’Orégon, pour manger des burritos vraiment excellents, Salem étant l’une des villes possédant la plus importante communauté hispanique !

Pioneer Plaza avec, au fond, Pionner Court House
Pioneer Plaza avec, au fond, Pionner Court House


Comme d’habitude, voici quelques photos qui n’ont rien à voir avec le sujet de l’article :

  • Puddle, la mascotte de l’Université de l’Orégon. C’est le cousin de Donald Duck : l’Université a un partenariat avec Disney et les dessins officiels sont de la main de Walt Disney !Puddle
  • Les bords de la rivière Willamette à Springfield (à côté d’Eugene). Cet endroit est vraiment agréable.WilRiverSpringfield
  • J’ai découvert les toits de ma résidence ! En fait, il y a deux étages de parking de plus qu’il n’y a d’étages de résidence : ce qui donne deux étages complètement déserts mais éclairés par des lampadaires !Roof

Que la montagne est belle

Du 11 au 24 avril.

Reprenons le récit de mes aventures nippones. Je vous avais laissé à la fin de la semaine de rentrée lors de laquelle j’avais pu faire connaissance avec quelques étudiants étranger. C’est avec eux que commence ce nouvel épisode.

Le samedi matin alors que je n’avais pas encore décidé de mon programme de la journée et que j’étais pris d’une flemme phénoménale j’ai reçu une invitation de Tabitha ma nouvelle pote Kényane et de Merle (prononcer en Mâle) ma nouvelle pote sud-africaine pour un bon gros brunch à s’exploser le bide en compagnie de Bibek mon nouveau pote indien. C’est cool l’international !
Du coup ça m’a permis de fixer un programme à la fois léger et sympa pour la journée : j’ai fait guide touristique (en fait principalement pratique, il n’y a pas grand chose à voir à Kashiwa).
Et puisque je ne devais pas être trop mauvais dans ce boulot mes services ont été à nouveau demandés le lendemain dans Tokyo, où mes amies africaines voulaient trouver une messe, ce qui nous a donné un bon prétexte pour se balader dans Roppongi, quartier des beaux hôtels et des galeries d’art contemporain et Akihabara le quartier électronique dont j’ai déjà un peu parlé.

Tabitha et Merle dans l'ambiance folle d'Akihabara.
Merle et Tabitha dans l’ambiance folle d’Akihabara.

Dans la semaine qui a suivi j’ai eu mon premier cours de kanji (les idéogrammes dont les japonais se servent pour écrire la plupart des mots). L’aspect amusant de ce cours c’est qu’on apprend en les traçant au pinceau. On utilise pour ça un papier spécial dont la couleur fonce quand on y passe un pinceau imbibé d’eau, ce qui permet de travailler sans en mettre partout et de réutiliser les feuilles. Ce cours est vraiment génial, à la fois totalement dépaysant, on se retrouve plongé dans l’histoire du japon, et super relaxant parce que ça faisait longtemps que je n’avais plus joué avec un pinceau en cours !

Le retour du beau temps est encore approximatif mais ça n’empêche pas les japonais d’en profiter et c’est la saison des barbecues qui commence. Avec mes collègues nous avons fait le nôtre sur les toits du labo et sous une pluie trop petite pour nous décourager. Puisque le principe des récits de voyage c’est de comparer pour savoir si en plus d’avant c’était aussi mieux ailleurs, comparons. Au japon c’est une constante il est très difficile de trouver un aliment gros. Du coup la viande est en tranches toutes fines qui ne nourrissent pas. Mais les japonais se rattrapent en ne faisant pas griller que de la viande mais aussi du chou (beaucoup de chou), des courgettes (denrée rare au japon) et à peu près tout ce qui leur passe par la main. Le tout arrosé de moult bière évidement.

Le samedi suivant je me suis réveillé aux aurores (enfin pas loin quoi) avec pour projet de gravir le mont Tsukuba, un massif montagneux à une heure au Nord-Est de chez moi. Un train, une navette et beaucoup trop de yens plus tard je me retrouve au pied de la montagne dans un petit village plein de charme  et de magasin d’omiage (souvenirs qu’il est culturellement obligatoire d’acheter à chaque voyage touristique). Le chemin de randonnée commence derrière un des plus beaux temples que j’aie vu jusque là.

Le portail du temple au pied du mont Tsukuba
Le portail du temple au pied du mont Tsukuba
Le temple au pied de la montagne, pour commencer son petit tour en beauté.
Le temple au pied de la montagne, pour commencer son petit tour en beauté.

L’avantage d’être parti tôt c’est qu’on peut prendre le temps de tout regarder et ça vaut le coût ! Mais je suis venu pour grimper donc c’est parti. Le mont Tsukuba n’est pas vraiment haut (877m) mais ça grimpe quand même assez sec. Pourtant ça ne décourage pas les japonais et les chemins sont bondés. Il y a notamment pas mal de personnes âgés qui avancent à deux à l’heure mais qui très gentiment me laisse passer d’un amical dozô (je vous en prie). C’est beau, il fait beau, ça fait du bien donc je suis heureux.

Un petit chemin qui monte dans la forêt.
Un petit chemin qui monte dans la forêt.

 Après une petite marche (moins d’une heure de mémoire) on arrive à un col entre les deux sommets aux noms amusant : 男体山 et 女体山 dont les kanji signifient respectivement homme/corps/montagne et femme/corps/montagne. De là je continue vers le premier, celui de l’homme qui est le plus proche et le moins haut. On y a une vue imprenable (et qui ne donne rien en photo) sur la plaine en contrebas. Au point le plus haut on trouve un petit sanctuaire. Peut être que les hommes viennent y déposer une pièce pour retrouver le corps de leurs vingt ans mais personnellement je suis jeune et pauvre donc je me contente de regarder.
Par soucis de parité et parce que la montagne est belle j’enchaîne sur le sommet féminin, point culminant du mont Tsukuba. En route je croise une occasion de vous parler d’une autre spécificité du Japon : les activités de publicité des entreprises. Pour se faire un coup de pub les entreprises japonaises demandent de temps en temps à leurs employés de faire une bonne action en portant les couleurs de l’entreprise. Ce jour là c’était Tsukuba express, une compagnie de transport dont les employés s’étaient dévoués pour nettoyer la montagne. Armés de sacs-poubelles et de pinces, en horde d’une cinquantaine d’employés et leurs familles, casquette Tsukuba express vissée sur le crâne ils parcouraient les chemins à la recherche de morceaux de papier.
Après une toute petite marche j’arrive au second sommet d’où la vue est à mon sens moins bonne mais qui est toutefois bien plus bondé que l’autre, sans doute un artefact de l’esprit grégaire japonais : escalader le mont Tsukuba = prendre une photo au point le plus haut.

Le petit sanctuaire en haut de la montagne.
Le petit sanctuaire en haut de la montagne.

Il faut maintenant redescendre mais comme il est encore tôt je choisis le chemin le plus long. C’est toujours aussi beau et un peu moins peuplé ce que j’apprécie grandement (l’agoraphobie est assez handicapante au Japon).

Sur le chemin du retour.
Sur le chemin du retour.

Le chemin me ramène au temple, dans un coin que je n’avais pas encore vu, avec de vieux bâtiments en bois peint magnifiques. Je croise même un samouraï que son Daimyo avait sans doute chargé de protéger le temple.

Annexes en bois peint du temple.
Annexes en bois peint du temple.
Un puissant guerrier !
Un puissant guerrier !

Le dimanche je suis allé voir le musée Edo-Tokyo qui retrace l’histoire de Tokyo. Au delà de son architecture particulière (particulièrement moche pour être précis) c’est un des plus beaux musées que j’aie vu. On y découvre à la fois l’histoire de la ville qui a commencé son développement comme fief du shogun avant de devenir la capitale impériale sous l’ère Meiji, mais on découvre aussi les conditions de vie de ses habitants et leur quotidien à travers de nombreuses reconstitutions grandeur nature. Pour moi c’est un des lieux incontournables d’une visite à Tokyo.

L'architecture intéressante du musée Edo-Tokyo
L’architecture intéressante du musée Edo-Tokyo
Reconstitution grandeur nature de la façade d'un théâtre de Kabuki.
Reconstitution grandeur nature de la façade d’un théâtre de Kabuki.

Pour cet article j’ai quelque peu dévié de ma ligne éditoriale puisqu’il ne sera pas publié le vendredi mais le samedi. Si c’est mal parce que c’était mieux avant ça me permet quand même de vous parler de ma soirée du vendredi soir. Mes amis internationaux ont organisé pour l’anniversaire de notre amie Merle et le mien une grosse bouffe avec des plats de plein de pays (en l’occurrence France, Chine, Inde, Kenya et Afrique du Sud) et les alcools qui vont avec. Notre doyen, un chercheur en architecture portugais nous a même offert un gâteau avec notre nom dessus, sans faute d’orthographe !

L'internationale du pétage de bide.
L’internationale du pétage de bide.
Merle et votre serviteur découpant le gâteau.
Merle et votre serviteur découpant le gâteau.

Concours d’écriture

Parce que certain d’entre nous s’ennuie et parce que l’épreuve de philosophie du concours d’entrée de l’ENS nous a bien amusée nous vous proposons un concours d’écriture, de forme libre sur le thème : « l’usage de la calculatrice n’est pas autorisé »

Rendez-vous ici pour le règlement et pour l’actualité du concours. Si vous avez envie de nous aider à l’organiser n’hésitez pas à vous signaler !

J’espère que vous serez nombreux à participer, à tous bonne chance !

Saturday Market

Ma station de travail
Ma station de travail

 

Salut à tous,

Le printemps arrivant, commence l’une des attractions principales d’Eugene : Saturday Market. Petite traduction pour ceux qui n’auraient pas compris, c’est un marché qui se tient tous les samedis à partir d’Avril, qu’il fasse beau ou qu’il pleuve des cordes. Quand je dis marché, il faut comprendre quelque chose dans le genre marché provencal avec des artisans, des artistes et évidemment de la nourriture !

Plus précisémment, le marché s’étant sur quatre places, séparées par deux rues, qui ont chacune plus ou moins leur propre style.

  • Au Nord-Ouest, vous trouvez ce que l’on entend généralement ce que l’on entend en France par marché : des producteurs locaux qui vendent leur produits. Beaucoup de légumes locaux : carottes, poireaux, épinard, pommes de terre mais aussi radis, navets et d’autres légumes bio non identifiés. J’ai décidé de tester le « Hakurei Salad Turnip », un navet japonais qui semble se manger comme un radis.
    Étale d'un marchand de légumes
    Étale d’un marchand de légumes
    Hakurei Salad Turnip, en haut à gauche
    Hakurei Salad Turnip, en haut à gauche

    Vous trouvez aussi des plants de légumes si vous voulez faire votre jardin. Et il y a des boulangeries / patisseries, que je n’ai pas encore testé.

    Patisserie
    Patisserie
  • Au Sud-Est, vous trouvez de la nourriture à emporter d’un peu partout dans le monde. Plusieurs stands mexicains, sinon pizzas, thaïlandais ou même afghan. Et au milieu, un groupe invité joue pendant votre repas.
    Concet en plein air
    Concert en plein air

     

  • Au Sud-Ouest, il y a des artisans très variés : savonnerie, ébéniste, sacs « post-industriels », pierres précieuses (ou pas), gateaux fait maison, T-Shirts (« Eugene, Oregon: we’re all here because we’re not all here ») etc. Mais ce sont des stands de vêtements teints à la main qui ont retenu mon attention… à vous de me dire si je dois m’en acheter.
    Vêtements teints à la main ... dans le style hippie
    Vêtements teints à la main … dans le style hippie

     

  • En parlant de hippies, passons au coin Nord-Est : juste devant le palais de justice ! C’est ici que se regroupent les hippies (des vrais !) restant entre eux ou vendant leurs confections personnelles. Au début, on se demande si on va s’avancer ou pas, notamment à cause des chiens (qui sont interdits dans le reste du marché). Et puis finalement, aucun risque. Au milieu de l’agitation on trouve des percussionistes et un jongleur jonglant avec … 7 balles.
    Percussionistes dans le coin des hippies
    Percussionistes dans le coin des hippies

    Et plus généralement, un peu partout dans le marché, des musiciens de rue d’installe où il y a de la place. D’ailleurs, pour être allé a marché deux semaines de suite, j’ai remarqué que les exposants n’ont pas de place attribué : je pense qu’ils s’installent où ils peuvent quand ils arrivent.

    Musiciens de rue
    Musiciens de rue

    Sans transition, parlons un peu de ma soirée de la semaine dernière. Le week-end dernier, des étudiants en physique admis à l’université (« prospective grad’students ») étaient invités à visiter. Et le samedi, un professeur nous a tous invité pour une soirée chez lui. 30 minutes de voiture et nous voilà en pleine campagne : des champs, des tracteurs, et surtout des forêts. Une ressemblance assez frappante avec la campagne française… La maison est tout à fait charmante et la vue est sympathique.

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    Maison de T.U.

     

  • Campagne autour de la maison de T.U.
    Campagne autour de la maison de T.U.

    Mais surtout nourriture à volonté ! Et à la fois la qualité et la quantité sont présentes ! Légumes, plats venant d’un traiteur, bon fromage (probablement européen !), puis bouffe chinoise et enfin gateaux et cookies ! Rajoutez à ça la bière à volonté et le vin local, qui même s’il était bon marché est tout à fait correct.

    Vin bon marché, mais américain !
    Vin bon marché, mais américain

    Voilà pour les nouvelles de ces deux semaines ! À très bientôt !


  • "Spencer Butte, the coolest place to take an Instagram pic" Au secours, je m'américanise...
    « Spencer Butte, the coolest place to take an Instagram pic »
    Au secours, je m’américanise…

Parque da Redençãon

À Porto Alegre, il y a un très grand et très beau parc près du centre, dans lequel il est agréable de se promener le week-end, ce parc s’appelle officiellement parque Farroupilha mais tout le monde l’appelle parque da Redençãon et pour moi ce parc est très représentatif de l’idée que je me fais du Brésil. Donc c’est parti, métaphore filée!

D’abord, il est très grand et très beau.

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Ensuite, si vous y allez le dimanche aprem, vous verrez beaucoup, beaucoup de monde, des familles, des amoureux, des bandes de jeunes, des cyclistes, mais également, des vendeurs de pipoca (ça veut dire pop corn, mais le mot portugais est tellement plus mignon), des vendeurs de tout et n’importe quoi (la dernière fois , il y avais un vendeur de porte-manteau, normal…), toutes sortes d’artistes, chanteurs, danseurs, musiciens, clowns, des prêtres qui bénissent les passants qui le souhaitent, des chiens très moches déguisés.

SDC10076Mais comme il est très grand, vous trouverez toujours un coin tranquille à l’ombre pour lire un peu.

SDC10079 Il est un peu construit n’importe comment, de grands arcs à l’entrée, puis de grandes pelouses bordées de grands arbres, des allées qui partent un peu dans tous les sens. Un peu plus loin, une réplique  très mal faite et assez hideuse d’un jardin japonais.

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SDC10078Encore plus loin, un étang dans lequel barbotent des pédalos en forme de cygnes. Plus loin un terrain de foot (ah le foot! je pense qu’à la fin du stage, je pourrais presque écrire tout un article sur le foot)… Bref, ce parc regorge de surprises!

Et puis il y a le revers de la médaille, l’envers du décor, le côté obscur de ce parc et du Brésil, ce parc accueillant, joyeux, familial est réputé pour être un des endroits les plus dangereux de Porto Alegre la nuit, tous les brésiliens que je connais m’ont formellement interdit de m’y rendre le soir. Les brésiliens se battent contre l’insécurité en organisant de grands piques-niques nocturnes de temps en temps dans les parcs de la ville. SDC10075J’aimerais pouvoir approfondir plus sur les problèmes d’insécurité et d’inégalités sociales au Brésil, mais je n’y connais pas grand chose et j’ai peur de ne pouvoir écrire que des clichés du genre « c’est vraiment dommage » ou pire encore « ce serait mieux si c’était un peu plus comme en Europe », du coup je vais m’arrêter là pour cet article.

Petites différences entre Paris et Porto Alegre

Il est naturel quand on découvre un nouveau pays, une nouvelle ville que plein de petites choses soient différentes, certaines nous enchantent, d’autres nous pourrissent la vie, mais on en gardera sûrement un souvenir ému une fois de retour à Paris.

Parmi les différences insignifiantes: il n’a pas d’étage 0 dans les batiments, ça commence à 1, du coup les numéros des salles commencent à 100. L’eau du robinet est potable (il paraît) mais tout le monde la filtre. Le raisin a un goût différent, pas mauvais mais pas un goût de raisin… Le « é »  se prononce « è ». Mon prénom se prononce « Annêtjchi » et si je le prononce à la française, les brésiliens ne comprennent pas…

Dans la catégorie métiers qui n’existent pas ou plus en France et qui existe ici:

le pompiste (classique)

le serveur de la cantine qui dessert ton plateau et te demande si tu veux un café(n’existe que dans la cantine « chère », mais je vais en parler plus en détail), le caissier de cantine

le caissier du bus( très pratique, peut même servir de clignotant droit en passant son bras par la fenêtre …)

Donc sinon la grande différence, ici les gens sont des bisounours, vraiment. Par exemple si tu es debout dans le bus  et que ton sac semble un peu lourd, une personne assise peut te demander si tu veux qu’elle porte ton sac pendant le trajet! Si tu es étranger, français en plus, les gens vont tout faire pour t’aider si tu es perdu. Le mec de la banque, de la poste, de la police fédérale, peut passer 10 min avec toi pour résoudre ton problème (ce qui fait que tu peux aussi faire la queue très longtemps mais j’y reviens…). Tout le monde, absolument tout le monde, de la grand-mère d’un ami jusqu’à l’employé de la police fédérale qui rédige ton permis de séjour, te saluera en te disant « Oi, tudo bem? », ce qui veut dire « Salut, ça va? ».

Mais bon,le monde de bisounours a certains côtés négatifs qui peuvent parfois énerver une française un peu impatiente. Comme je l’ai dit, du coup tu peux attendre assez longtemps pour n’importe quel service… Prenons par exemple la poste, même s’il n’y a que deux personnes devant toi, tu peux attendre une demi heure et quand c’est à toi, tu dis une lettre pour la France et là il va farfouiller dans son tiroir à timbre, regarder avec attention chaque timbre qui s’y trouve, finalement choisir deux timbres, l’un autocollant et il va soigneusement étaler de la colle avec un petit pinceau sur le deuxième. Et comme j’imagine qu’à chaque étape de l’acheminement c’est pareil, un mois plus tard la petite lettre n’est pas arrivée…

Ça fait longtemps que cet article traîne dans mes brouillons, il est temps de le finir…

Du coup, sans transition : la cantine!

À l’université, il y a deux  « restaurants ». Il y a le RU, où tu manges pour 40 centimes, mais c’est assez dépaysant au début : c’est l’usine. Les plateux sont en alu avec des trous pour pouvoir verser les différents plats qu’on va manger. (Vu le prix qu’on paie, on ne peut pas leur reprocher de faire des économies de vaisselle). Et tous les jours, c’est la même chose : riz, haricots noirs plus une viande qui change, plus une salade qui change, plus un fruit. La première fois que j’ai goûté du riz avec des haricots noir, on m’avait dit « c’est typique », j’étais dans ma première semaine, enthousiaste à chaque fois que je découvrais quelque chose et j’ai aimé ça. Maintenant, je l’ai élu, plat le plus insipide que j’ai jamais mangé… Faut dire que quand tu en manges tous les midis, pendant un mois, tu t’en lasses. Le pire c’est que les brésiliens en mangent aussi le soir et ça leur manque quand ils partent en Europe… Bon du coup, une fois par semaine, je me fais plaisir et je mange au »chique » (la cantine chère) comme les étudiants l’appellent. Tu as le choix, c’est pas mauvais,  tu paies au poids et les desserts sont gratuits, en moyenne c’est le prix d’un repas au pôt. Quand tu manges tous les jours au RU, chique c’est vraiment la fête!

Bon pour finir l’article sur une note positive, liste des petits plaisirs qui me manquent et de ceux que j’ai découvert ici.

Qui me manquent :

– pouvoir faire aller au boulot à vélo (trop dangereux),

-pouvoir rentrer à pied après une bonne soirée (idem),

– pouvoir me payer le luxe d’un croissant au petit-déjeuner quand j’en ai envie …

– pouvoir aller au théâtre plusieurs fois par semaine (snif !)

Que j’ai découvert ici :

– rencontrer une espèce d’oiseau, de papillon ou de lézard que je ne connais pas,

– faire une ballade à vélo le long de la lagune et m’arrêter pour boire une eau de coco,

– voir le bus que tu veux prendre partir juste sous ton nez, et en avoir un deuxième qui arrive dans la minute, et passer ton trajet dans un bus quasi vide ( c’est particulièrement jouissif si la veille tu l’as attendu vingt minutes)

– être considérée comme une chef parce que tu sais faire une quiche lorraine,

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Désolée pour cet article décousu et sans photo (ou presque) …

 

 

Le mardi c’est hanami

Du 28 mars au 10 avril.

Toujours au rythme effréné d’un article toutes les deux semaines voici la suite de mes aventures nippones.

L’épisode d’aujourd’hui commence un samedi matin très tôt. Yoshida, un des étudiants du labo avait décidé d’organiser le « first inviting Benoit tour » pour me faire découvrir un quartier de Tokyo. J’ai ainsi pu découvrir par la même occasion la façon japonaise d’organiser une balade touristique : l’exact opposé de la mienne. Pour proposer son activité, Yoshida a envoyé à tout le monde un document PDF avec un emploi du temps précis, et pour chaque endroit visité un lien vers un site style office du tourisme.
Nous sommes donc allés, trois étudiants et moi, à Tsukiji : un terre-plein bâtit sur la mer il y a de ça presque trois siècles et qui abrite le plus grand marché de poisson du monde.
Comme pour un japonais tourisme signifie bouffe nous avons commencé par prendre un « petit-déjeuner » dans un restaurant de sushi de luxe, rien à voir avec ceux que j’ai pu goûter en France !

Petit déjeuner de luxe.
Petit déjeuner de luxe.

Ça permet de bien démarrer sa journée. Une fois le ventre plein et le porte-monnaie allégé on déambule dans les rues bordées d’étals où se vendent toutes sortes de choses mais surtout des produits de la mer. Dans les rues on croise aussi de drôles de véhicules, entre le scooter et le pick-up. On arrive ainsi au marché couvert, le centre névralgique de la vente de poisson nippon. Dans une atmosphère glauque entretenue par l’absence de lumière, l’humidité et les étals en bois vétuste s’étalent à perte de vue des poissons de toutes les tailles et des vendeurs qui remballent le tout : il est 10h et c’est la fin, pour le poisson frais fallait se lever plus tôt (il faut arriver vers 5h du matin pour avoir le droit d’assister à la vente aux enchères des thons). Ça reste franchement intéressant et impressionnant.

Les véhicules étranges de Tsukiji.
Les véhicules étranges de Tsukiji.
Un bon gros poisson tout frais du jour.
Un bon gros poisson tout frais du jour.
Les étals du marché couvert.
Les étals du marché couvert.

Après le marché mes collègues m’ont emmené voir le jardin de Hama-rikyu, jardin familial des Tokugawa, la famille du shogun. C’est un grand parc sublime, très typique des parcs du japon : très entretenu, avec ses arbres taillés et ses pièces d’eau. Il est placé en plein cœur d’un quartier actif, avec d’immenses buildings, le contraste est saisissant. Au centre du jardin, au milieu d’un lac, une petite passerelle permet d’accéder au salon de thé du shogun.

Un contraste qui résume bien le japon.
Un contraste qui résume bien le japon.
Le salon de thé du Shogun.
Le salon de thé du Shogun.

Comme tout cela était épuisant nous sommes allés déjeuner. Au menu : des monja, une variante des okonomiyaki que j’ai présentés dans mon article précédent. La réalisation est un peu plus complexe mais heureusement nous avions avec nous Shinya qui est originaire d’Hiroshima, trait qu’il partage justement avec les okonomiyaki. C’était donc en professionnel qu’il nous a montré la façon correct de préparer ce plat subtil qui consiste en une soupe qu’on fait réduire dans un anneau de légumes sur une plaque chauffante avant de mélanger le tout. C’est franchement bon, mais pour le coup ça ne me semble pas évident d’exporter ça vers la France.

Shinya, fierté d'Hiroshima.
Shinya, fierté d’Hiroshima.
La soupe cuit dans son anneau de légume et de nouille.
La soupe cuit dans son anneau de légumes et de nouilles.

Les cerisiers dont les premières fleurs s’ouvraient timidement le samedi sont devenu magnifiques dès le lendemain, ouvrant la semaine des hanami. Littéralement hanami signifie contemplation des fleurs, sous-entendu les fleurs de cerisiers. Mais pour les japonais c’est surtout l’occasion de sortir une bâche bleue et de s’installer en famille ou entre collègues sous les cerisiers pour pique-niquer et souvent boire. C’est ce qu’on a fait avec le labo mardi. Après la réunion que nous avons tous les mardi pour faire le point sur ce qui a été fait, sur les articles qui ont été publiés sur la fusion dernièrement et fixer les objectifs de la semaine suivante, nous sommes allés tous ensemble nous installer sous les cerisiers dans le parc de Kashiwa pour picoler, discuter, grignoter et surtout prendre des photos. Et comme c’était sympa on a recommencé le soir, avec entre les deux quatre heures de boulot classique. Plutôt agréable comme coutume !

Pique-nique et picole sur la bâche bleu : c'est ça hanami !
Pique-nique et picole sur une bâche bleu : c’est ça hanami !
Sur le chemin du retour.
Sur le chemin du retour.

Le week-end suivant était celui de Pâques, et puisqu’on est encore dans l’octave j’en profite pour vous souhaiter un bonne fête de Pâques !
J’ai passé le dimanche chez mes cousins et on est allé ensemble visiter un monastère bouddhiste assez particulier puisque c’est ici que se forment les moines qui s’occuperont ensuite des divers temples et monastères de l’île. L’un de ces moines nous a proposé une visite guidée en anglais, un bon moyen de comprendre un peu mieux cette religion.
La journée du moine commence tôt le matin par 40 minutes de méditation suivies d’un petit déjeuner pas très ragoutant. Ensuite tous les moines se retrouvent pour la prière. Après ce sont les activités quotidiennes, principalement du nettoyage, tout est lavé plusieurs fois par jour dans le monastère. Le rythme continue ainsi : déjeuner, méditation, nettoyage, bain, dîner, méditation et au lit, enfin au futon.
Ce qui est étonnant c’est que les moines qui se forment ici pendant un temps qui va de six mois à dix ans ne sont pas moines à plein temps après. Celui qui nous faisait visiter par exemple est marié, il a une fille et un métier dans le domaine de la mode. Il a juste décider à quarante ans de prendre deux ans pour se former à la vie monastique bouddhiste avant de retrouver normalement sa famille et son métier.

Je médite entre mon oncle et ma tante.
Je médite entre mon oncle et ma tante.
Quand la méditation est difficile un coup de bâton et c'est reparti !
Quand la méditation est difficile un coup de bâton et c’est reparti !

Les lundi et mardi suivants c’était la rentrée des étudiants étrangers avec deux jours de présentation des lieux, conférence sur la sécurité routière où j’ai découvert qu’avec deux fois moins d’accidents que la moyenne française je vis dans la ville la plus dangereuse de la région, sur la sécurité au boulot où on nous a conseillé de faire attention aux risques liés au vieillissement et toute sortes d’autres choses passionnantes. C’était quand même l’occasion de rencontrer quelques étrangers sympa que je retrouve ce soir pour une petite soirée organisée par la loge internationale où j’habite.
Et puis maintenant que la rentrée est passée les cours de Japonais peuvent commencer et le rythme est intense, j’ai un cours presque tous les jours ! J’espère que ça va finir par rentrer !

À dans deux semaines !

Argentine, la nourriture

La grande question pour tout les français prêts à faire le grand saut d’un stage en Argentine : y mange-t-on bien ? Eh bien la réponse est plus nuancée que ce qu’il paraît… Pour prouver nos propos, nous allons tout d’abord nous placer dans la peau d’un veau pour ensuite aborder les choses depuis le point de vue d’un Argentin obèse. No es un chiste, boludo (argo Argentin, voir article bientôt).

Tout d’abord, il y a un problème certain d’obésité en Argentine : environ 30 pourcent de la population est obèse selon certaines statistiques.

Pourquoi donc cette plaie gangrène-t-elle l’Argentine ? On peut apporter quelques éléments de réponses…

mr dog
La chaine Mr Dog, resto rapide ouvert 24h/24h
lomo
bife de lomo
milanesa
Sandwich de Milanesa

Tout d’abord les Argentins adorent les fast food et autres restauration rapide. Il existe ici une miriade de chaine de restauration rapide et de petites boutiques pouvant fournir des repas très riche à un tarif très économique. Et la formule marche, les Argentins en redemandent. Le prix d’un menu est d’environ 5 euros et comprends sandwich avec bifteck, oeuf, fromage, tomate, des frites en plus et une boisson. On ne compte plus les échoppes minuscules proposant des bifes de lomo (pain, steak de boeuf, oeuf, fromage, bacon, tomate) et autres sandwich de Milanesa (pain, steak de poulet ou de boeuf pané, oeuf, fromage, bacon,tomate). L’omniprésence de la viande est déjà quelque chose de condamnable pour quiconque essaye de faire un régime mais l’ajout supplémentaire d’oeufs, de fromages, et de bacon achève de rendre la nourriture ultra riche en graisses.

sabor
La salsa sabor mostaza
boui
Mini échoppe typique où l’on peut acheter hamburger, saucisses, bifteck…

Il convient aussi de remarquer que la restauration rapide argentine a une facheuse tendance à badigeonner son pain d’une sauce bien grasse, sucrée et relativement lourde : j’ai nommé la Sabor ! D’inspiration Moutarde (moustaza), cet ersatz ultra sucré n’a strictement rien à voir avec la moutarde que vous connaissez ! A eviter le plus possible selon mon humble avis….

choripan
Le choripan

Enfin pour terminer ce tour de la restauration rapide, je me dois de m’attarder sur le célèbre choripan. Une énorme saucisse (chorizo) cuite sur parilla (barbecue) est coupée dans le sens de longueur et déposée délicatement (ou pas) entre deux tranches de pain. On échappe rarement à l’oeuf, fromage, bacon par dessus, mais le choix est laissée pour d’autres ingrédients : on peut rajouter la sauce argentine Chimichurry, des poivrons grillés, de la moyonnaise aux fines herbes… Le tout faisant un excellent sandwich si épais qu’il en est dur à manger. A consommer avec modération tout de même.

empanadas
empanadas

Pour les voyages ou la nourriture à emporter pour les personnes pressées, les empanadas constituent une délicieuse alternative plus équilibrée que la restauration rapide. Ce sont de petits chaussons de pâte fourrés à la viande, au poulet, aux légumes, aux fromages… A importer en France de toute urgence !

asado
Une parilla

Ce rapide tour de la restauration rapide Argentine finit, nous pouvons parler de la restauration classique et de la place prépondérante qu’y occupe la viande.  Ici, l’étal d’une boucherie mesure 25 mètres de long, le prix du steak de boeuf est de 4 euros/ kilo, la viande hachée est à 3 euros / le kilo, les meilleurs morceaux du veau sont à 6-7 euros le kilo. Et pourtant la qualité est omniprésente et la viande est tout le temps délicieuse. Conséquence : la tradition de la parilla. La  parilla est une sorte de barbecue géant sur lequel on fait cuir la viande (très souvent trop cuir d’ailleurs ) et tout vrai restaurant en possède une que l’on peut admirer depuis sa table. Les morceaux de viandes géants sont servis avec une salade et souvent quelques frites. Délicieux.

Pour les amateurs de verdure, même si les légumes ne constituent pas la spécialité locale, les prix au kilos sont dérisoires et pour 10 euros on resort avec  des savoureux légumes pour 2 semaines…

dulce de leche
dulce de leche
facturas
Facturas Argentine
mantecol
c est écrit dessus

Les mordus des desserts voudront savoir ce qu’ils pourront se mettre sous la dent. Il faut savoir qu’ici toute nourriture sucrée est à base du fameux dulce de leche. Sorte de crème de lait sucrée et caramélisée, c’est un peu le nutella local. Quasiment toutes les patisseries (facturas) en sont fourrées et le résultat est vraiment savoureux.  On peut quand même trouver quelques exceptions, comme le turron ou le mantecol (sorte de tarte de pate de cacahuète sucré). Les glaces dans les heladerias sont aussi crémeuses et sucrées à souhait, le tout pour un prix dérisoire par rapport à la France .

Il fait quand même évoquer un point très noir : le pain. Appellé ici pan francès pour pain français, il est vraiment très mauvais, voir immonde. Bourré de produits chimiques, il est possible de le conserver environ une semaine pour le manger. Il n’a pas de goût, pas de croquant et s’effrite comme du pain dur…. Une vrai horreur…