Aloha

Bon, il y a eu une mauvaise communication et en fait on avait déjà commencé à faire un blog avec quelques amis, à l’adresse : http://lesnormaliensfontduski.e-monsite.com/. Je posterai sans doute principalement sur ce blog-là. En attendant, je met juste ici mon premier article (d’autres sont déjà sur les normaliens font du ski).

 

Précision pour ceux qui ne me connaissent pas : moi c’est Adrien, je suis en stage à Hawaii (hééé oui !) au CFHT pour faire de la cosmologie théorique et observationnelle. Maintenant place au récit.

 

Vendredi 6 Février, 9h10. Me voici enfin dans l’avion qui va me mener dans cette contrée lointaine et barbare que l’on nomme Hawa’ii, après une fouille au corps complète (y compris de mon col de chemise et de l’intérieur de mes chaussures). Première étape : 12h d’avion au-dessus de contrées glacées (banquise et compagnie) pour arriver à une première étape autochtone.

Je dois vous prévenir tout de suite : la population locale est très étrange. Il se raconte qu’elle est uniquement intéressée par l’argent, ce qui doit être vrai car la ville où je change s’appelle cent franc six sous. Pendant toute la durée du changement il pleut des cordes, ce qui retarde mon deuxième avion de 3h quand même ! Le soleil de Californie ?

Bref, après 5 nouvelles heures de vol durant lesquelles mon voisin de siège m’instruit sur ce qu’il y a de bien à faire à Hawaii (il a des photos de lui en train de plonger à côté des baleines… Mais c’est parfaitement interdit et passible d’une lourde amende !), je débarque à Kona à 1h du matin.

Première impression en sortant de l’avion : il fait tiède et il y a une odeur de fleur sucrée qui imprègne l’air. Deuxième impression : ah oui, c’est vraiment le bout du monde ici, ils n’ont même pas l’électricité. Un policier éclaire le tapis des bagages avec une lampe torche.

Après quoi je rencontre la femme du Grand Manitou, Suzana, qui m’emmène gentiment dans leur maison avant de me larguer dans la jungle le lendemain. Ils habitent sur la côte de Kohala, dans la région la plus sèche de l’île : quand j’arrive a lieu la pluie mensuelle !

Vue maison Simon(la vue depuis la maison du Grand Manitou)
Le matin, l’air est rempli de bruits d’oiseaux étranges. Suzana dit tranquillement : « Tiens regarde, on voit les baleines. Je les ai entendues frapper sur l’eau avec leur queue toute la nuit. ». Les baleines soufflent et sautent hors de l’eau : superbe !

Baleine

On m’emmène ensuite à Waimea où je logerai et je découvre la vie américaine typique. Ces gens ont vraiment un gros problème avec la voiture : quand le poids moyen d’une bagnole est de 2 tonnes on se dit qu’ils ont vraiment quelque chose à compenser… Mais mis à part ça les gens sont sympas et j’ai pu pour la première fois de ma vie goûter de bons hamburgers (à la viande locale s’il vous plaît !).

Je loge dans une maison : eh oui ! Une maison entière à moi tout seul. Mais je la partagerai avec quelques personnes de temps en temps.

Le lendemain, après avoir goûté une délicieuse papaye locale (c’est tellement bon et nourrissant que je crois que je vais en faire mon repas de tous les jours…), je tente une promenade dans le secteur. Et c’est là que je découvre l’autre grand vice des amerloques : la propriété privée. Quasiment impossible de sortir de la ville à cause de ces foutues propriétés. Et apparemment faire le tour des collines du secteur n’intéresse personne : je rêve ! La rando est vraiment si impopulaire aux Etats-Unis ? En désespoir de cause je franchis 3 pancartes marquant que c’est un crime de passer sur cette route pour m’élever un peu dans les prairies et faire un tour sur un chemin (le seul de tout le secteur apparemment !) qui s’enfonce dans la forêt tropicale. Il se termine en eau de boudin et c’est là que je m’aperçois que progresser dans ce genre de jungle sans machette, c’est impossible.jungle(la jungle)

Waimea et Mauna Kea(Waimea et le Mauna Kea)

Comme la promenade n’était pas bien longue, j’en profite pour faire du stop et tenter d’aller à la plage l’après-midi. Je tombe sur un type sympa qui me ramène aussi au retour. Et je découvre le pacifique : rouleaux de fou et mer ahurissante, on dirait un aquarium… J’ai vu une tortue et au moins 20 espèces de poissons multicolores !

Le jour suivant je commence (tranquillement) le boulot. Il y a un buffet organisé en mon honneur où l’on m’offre le fameux collier à fleurs (le lei). On me passe aussi une voiture avec une distance de freinage alarmante mais je ne crache pas dessus : à moi l’océan !

lei(le Lei)

Bon, il y a des tas d’autres choses dont j’aimerais vous parler : les champs de lave, ces satanés hotels de bord de plage, les dindes et poules sauvages, l’accent américain, la voisine qui se balade avec un flingue dans la main, l’effet Sachs-Wolfe intégré (mais je pense que celui-là n’intéressera pas grand-monde…). Mais je vais pas écrire un roman non plus.

A hui hou !

A la découverte de Porto Alegre – Annette

Je suis arrivée à Porto Alegre lundi à 21h avec 1h30 de retard, l’avion avait décollé en retard pour cause de problèmes techniques, ce qui est vraiment très rassurant…

Première impression : les brésiliens sont vraiment très sympa! Ils tiennent absolument à t’aider, ce qui est assez cool quand tu es toute perdue et fatiguée. Mon voisin dans l’avion, à partir du moment ou il savait que je parle très mal portugais, s’est mis à essayer de traduire tout ce que je disais, même si les hôtesses parlent mieux que lui.

Deuxième impression : il fait chaud! Entre 25 et 30 degrés, et quand il pleut ça dure en général moins d’une heure et après c’est de nouveau le grand ciel bleu! C’est vraiment génial comme climat.

J’ai commencé mon stage dès le lendemain, j’étudie la prédation collective dans les modèles proie-prédateur. On part du modèle qu’un article décrit dans le cas du champ moyen et on va faire des simulations sur un réseau, en parallèle, on va étendre le modèle à d’autres cas, l’étudier analytiquement en champ moyen et puis le tester sur un réseau. Je vais travailler avec Alessandra, une étudiante qui finit son master ce semestre et commence une thèse (ici au Brésil, l’année scolaire débute la semaine prochaine). Tout ça a l’air très cool et j’ai hâte de vraiment commencer (cette semaine, j’ai un peu rien foutu…).

L’université est très sympa, un peu à l’extérieur de la ville, le campus est très grand avec beaucoup de grands arbres. Ici aussi tous les étudiants ont des tuteurs, sauf que ça sert vraiment à quelque chose, c’est pas juste un rendez vous par an pour dire que tout va bien. Avec leur tuteur, ils font de vrais travaux de recherche en parallèle avec leurs cours à l’université. Ici il y a encore moins de notion de hiérarchie qu’à l’ENS, les étudiants appellent mon maître de stage Jef (son prénom c’est Jeferson) et la directrice du département ouvre les portent de tous les bureaux en criant « Café » à 15h et tout le monde fait une pause!

Bref je vis dans un petit paradis.

Note pour les prochains: parler portugais c’est vraiment important, c’est mieux d’avoir un peu plus que quelques notions en arrivant!

Présentation Benoît

Bonjour ! Je suis Benoît Gèze, de la promotion Phy13 du département de physique de l’ENS. (Si quelqu’un désire un jour traduire cette phrase en latin la tâche est facile, il n’est besoin que de connaître le génitif !)

japonJe fais mon stage avec l’université de Tokyo (Todai ou 東大 pour les intimes). Mon stage à lieu sur le campus de Kashiwa, à une grosse demi heure de train de Tokyo. Le coin est un peu désert, ce que j’ai trouvé assez surprenant, moi qui pensais que le Japon était sur-urbanisé. Enfin il me suffit de prendre un bus pour me rendre au centre ville et retrouver une image plus conforme à celle que je me faisais !

J’effectue mon stage dans le laboratoire de science transdisciplinaire qui a l’air très mal nommé puisque j’ai l’impression que tout le monde fait de la physique des plasmas dans le coin ! En tout cas moi c’est ce que je fais.

Je travaille sur une très grosse bestiole, le tokamak sphérique TST-2. Il s’agit d’une enceinte d’environ deux mètres de diamètre entourée de grosses bobines un peu dans tout les sens qui créent un champ magnétique qui permet de confiner un plasma dans l’enceinte. Le tout est bardé d’instrument divers assez impressionnants qui servent à mesurer un peu tout ce que l’on veut. Le but est d’y développer un moyen de confiner, chauffer et maintenir un plasma dans lequel pourrait se produire des réactions de fusion.

Le tokamak TST-2
Le tokamak TST-2

Mon boulot à moi va être de développer une méthode de mesure de l’onde hybride basse (une onde qui sert à induire un courant dans le plasma pour le chauffer) en y faisant se réfléchir une onde micro-onde. Pour l’instant je n’ai pas encore fait grand chose si ce n’est lire tout ce que je peux sur le sujet mais j’espère rentrer dans le dur très bientôt !

Présentation Alexis

Bonjour à tous. Je me présente : je suis Alexis, en deuxième année au département de physique de l’ENS (comme tous les autres !).

Pour mon stage, je me retrouve dans un endroit plutôt inhabituel : à Eugene, dans l’Oregon (USA). Il y a beaucoup à dire, en quelques mots, Eugene est une ville agréable et relativement verte peuplée d’étudiants, mais aussi de hippies, où le vélo et la course à pied sont très pratiqués. Pour plus d’informations et des photos, c’est ici !

Mon stage a lieu au département de physique de l’Université de l’Orégon, dans le laboratoire d’Eric Corwin. Le sujet en est l’ « étude numérique de la transition vitreuse et du jamming ». Comme son nom l’indique, il s’agit de physique numérique. Mon stage est encadré sur place par Eric Corwin, et en France par Francesco Zamponi. Il s’inscrit dans une collaboration de recherche sur la transition vitreuse (Zamponi, Corwin, Charbonneau, Parisi, …).

Pour l’instant, je suis dans un environnement agréable aussi bien au niveau du laboratoire que du logement. Ma première tâche consiste à calculer un matrice hessienne et à la diagonaliser, ce qui n’est pas si simple. Je vous tiendrais au courant de l’évolution de mon stage !

Plus d’informations ici sur moi, mon stage, etc.

Oregon Ducks
Oregon Ducks