Petites différences entre Paris et Porto Alegre

Il est naturel quand on découvre un nouveau pays, une nouvelle ville que plein de petites choses soient différentes, certaines nous enchantent, d’autres nous pourrissent la vie, mais on en gardera sûrement un souvenir ému une fois de retour à Paris.

Parmi les différences insignifiantes: il n’a pas d’étage 0 dans les batiments, ça commence à 1, du coup les numéros des salles commencent à 100. L’eau du robinet est potable (il paraît) mais tout le monde la filtre. Le raisin a un goût différent, pas mauvais mais pas un goût de raisin… Le « é »  se prononce « è ». Mon prénom se prononce « Annêtjchi » et si je le prononce à la française, les brésiliens ne comprennent pas…

Dans la catégorie métiers qui n’existent pas ou plus en France et qui existe ici:

le pompiste (classique)

le serveur de la cantine qui dessert ton plateau et te demande si tu veux un café(n’existe que dans la cantine « chère », mais je vais en parler plus en détail), le caissier de cantine

le caissier du bus( très pratique, peut même servir de clignotant droit en passant son bras par la fenêtre …)

Donc sinon la grande différence, ici les gens sont des bisounours, vraiment. Par exemple si tu es debout dans le bus  et que ton sac semble un peu lourd, une personne assise peut te demander si tu veux qu’elle porte ton sac pendant le trajet! Si tu es étranger, français en plus, les gens vont tout faire pour t’aider si tu es perdu. Le mec de la banque, de la poste, de la police fédérale, peut passer 10 min avec toi pour résoudre ton problème (ce qui fait que tu peux aussi faire la queue très longtemps mais j’y reviens…). Tout le monde, absolument tout le monde, de la grand-mère d’un ami jusqu’à l’employé de la police fédérale qui rédige ton permis de séjour, te saluera en te disant « Oi, tudo bem? », ce qui veut dire « Salut, ça va? ».

Mais bon,le monde de bisounours a certains côtés négatifs qui peuvent parfois énerver une française un peu impatiente. Comme je l’ai dit, du coup tu peux attendre assez longtemps pour n’importe quel service… Prenons par exemple la poste, même s’il n’y a que deux personnes devant toi, tu peux attendre une demi heure et quand c’est à toi, tu dis une lettre pour la France et là il va farfouiller dans son tiroir à timbre, regarder avec attention chaque timbre qui s’y trouve, finalement choisir deux timbres, l’un autocollant et il va soigneusement étaler de la colle avec un petit pinceau sur le deuxième. Et comme j’imagine qu’à chaque étape de l’acheminement c’est pareil, un mois plus tard la petite lettre n’est pas arrivée…

Ça fait longtemps que cet article traîne dans mes brouillons, il est temps de le finir…

Du coup, sans transition : la cantine!

À l’université, il y a deux  « restaurants ». Il y a le RU, où tu manges pour 40 centimes, mais c’est assez dépaysant au début : c’est l’usine. Les plateux sont en alu avec des trous pour pouvoir verser les différents plats qu’on va manger. (Vu le prix qu’on paie, on ne peut pas leur reprocher de faire des économies de vaisselle). Et tous les jours, c’est la même chose : riz, haricots noirs plus une viande qui change, plus une salade qui change, plus un fruit. La première fois que j’ai goûté du riz avec des haricots noir, on m’avait dit « c’est typique », j’étais dans ma première semaine, enthousiaste à chaque fois que je découvrais quelque chose et j’ai aimé ça. Maintenant, je l’ai élu, plat le plus insipide que j’ai jamais mangé… Faut dire que quand tu en manges tous les midis, pendant un mois, tu t’en lasses. Le pire c’est que les brésiliens en mangent aussi le soir et ça leur manque quand ils partent en Europe… Bon du coup, une fois par semaine, je me fais plaisir et je mange au »chique » (la cantine chère) comme les étudiants l’appellent. Tu as le choix, c’est pas mauvais,  tu paies au poids et les desserts sont gratuits, en moyenne c’est le prix d’un repas au pôt. Quand tu manges tous les jours au RU, chique c’est vraiment la fête!

Bon pour finir l’article sur une note positive, liste des petits plaisirs qui me manquent et de ceux que j’ai découvert ici.

Qui me manquent :

– pouvoir faire aller au boulot à vélo (trop dangereux),

-pouvoir rentrer à pied après une bonne soirée (idem),

– pouvoir me payer le luxe d’un croissant au petit-déjeuner quand j’en ai envie …

– pouvoir aller au théâtre plusieurs fois par semaine (snif !)

Que j’ai découvert ici :

– rencontrer une espèce d’oiseau, de papillon ou de lézard que je ne connais pas,

– faire une ballade à vélo le long de la lagune et m’arrêter pour boire une eau de coco,

– voir le bus que tu veux prendre partir juste sous ton nez, et en avoir un deuxième qui arrive dans la minute, et passer ton trajet dans un bus quasi vide ( c’est particulièrement jouissif si la veille tu l’as attendu vingt minutes)

– être considérée comme une chef parce que tu sais faire une quiche lorraine,

SDC10083

Désolée pour cet article décousu et sans photo (ou presque) …

 

 

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