Un peu de politique brésilienne

J’ai commencé cet article à la suite d’une grande vague de manifestations au Brésil contre la corruption, le gouvernement et Dilma Roussef. Je comptais y expliquer la colère des brésiliens et comment je ressentais ça.

Toutefois, comme je n’y connaissais pas grand chose en politique brésilienne, j’ai préféré attendre que les choses s’éclaircissent. Malheureusement, le temps a passé, les scandales et débats politiques que je ne comprends pas se sont multipliés, et je n’y connais toujours rien en politique brésilienne. Je vais quand même essayer d’expliquer ce que j’ai compris.

La grosse affaire de corruption qui secoue en ce moment le Brésil est l’affaire Petrobras. Petrobras est une entreprise contrôlée par l’État qui gère entre autres les infrastructures liées à l’extraction et à l’acheminement de pétrole au Brésil. Récemment, on a découvert que Petrobras avait des accords avec les géants brésiliens du BTP concernant les nouvelles réserves de pétrole du large du Brésil : en gros ils se sont partagés le marché pour pouvoir le surfacturer. Certains politiques (membres du PT, parti au pouvoir, pour la plupart) ont fermé les yeux en échange de pot de vin, qui ont principalement servi à financer des campagnes électorales …

La présidente Dilma Roussef a promis une « opération lavage » et régulièrement on voit apparaitre à la télé un membre de son parti les mains dans le dos entrant dans une voiture de police. Toutefois, ceci ne suffit pas pour beaucoup de brésiliens, la présidente ayant été ministre de tutelle de Petrobras au moment des faits, ils ont du mal à avaler qu’elle n’était pas au courant de l’affaire. Il faut savoir que la présidente a été réélue en janvier, et qu’une partie de sa campagne mettait en avant la lutte contre la corruption…

C’est pourquoi de nombreux brésiliens ont manifesté pour la démission de Dilma et de son gouvernement. Dans Porto Alegre de nombreux tags « Fora Dilma » (Dehors Dilma) sont apparus.  Voilà une photo de la manif à Porto Alegre, je n’y étais pas, mais je trouve que c’est super joli toutes ces couleurs.

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On m’a expliqué par la suite  que si le sud du Brésil est majoritairement opposé au gouvernement, qui aurait perdu toute crédibilité après l’affaire, le Nord du Brésil est plus indulgent. Le PT a effectué et essaie encore d’effectuer beaucoup de réformes sociales au Brésil, concernant la santé, l’éducation, les droits des salariés, etc. Le Nord étant plus pauvre, il est prêt à donner au gouvernement le bénéfice du doute, s’il continue les réformes.

Ici, les brésiliens ont la forte impression que le Brésil est mal administré et que l’argent de l’État est mal utilisé. À la télévision, les partis politiques font régulièrement des spots publicitaires, et dès que le PT apparait trop longtemps, les gens sortent leurs casseroles, se mettent à la fenêtre et commencent à faire du bruit pour empêcher leurs voisins d’écouter les mensonges du gouvernement… Le résultat est un joyeux tintamarre, assez surprenant la première fois (c’est presque plus bruyant qu’un match de foot!). J’ai également constaté que tout Porto Alegre regarde la même chaine de télé tous les soirs!

Ma principale source sur l’affaire Petrobras : http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2015/03/09/comprendre-le-scandale-petrobras-qui-secoue-le-bresil_4590174_3222.html

Bon, mais les choses seraient trop simples si les brésiliens ne manifestaient  que contre la corruption. Il y a également un gros débat sur la loi sur la « tertiarisation », et puis les grèves des bus et des employés de la fac. Je vais passer rapidement sur les grèves parce que j’ai juste pas compris : récemment des employés de la fac ont fait grève et ont parcouru l’université en hurlant pour empêcher les gens de faire cours, j’ai juste compris qu’il y avait un problème avec leur salaire. Quelques jours plus tard, la plupart des compagnies de bus de Porto Alegre a fait également grève, je ne sais pas du tout pourquoi. Quand il y a une grève de bus, c’est pas comme en France, où c’est chiant mais tu peux quand même aller bosser, ici il n’y avait aucun bus, zero, nada, j’ai pas pu aller à la fac, j’ai dû bosser chez moi. Bref, les brésiliens manifestent et font la grève comme des bons français!

La tertiarisation! Le gros débat que j’ai le moins compris! Bon, en gros, il y a de fortes règlementations au Brésil concernant l’emploi d’un « tiers » par une entreprise. Par exemple, il me semble qu’une entreprise n’a pas le droit de sous-traiter dans son domaine d’activité. Ces règlementations existent dans le but de protéger les travailleurs et sont un poids pour les employeurs. En gros, si j’ai bien compris, ça revient un peu à l’éternel débat sur les charges sociales d’une entreprise qui la rende moins compétitive mais protège ses employés.

La loi sur la tertiarisation va disparaitre, la proposition n’émane pas du gouvernement, mais a été approuvé par le PT (enfin je crois). Tout cela a créé une nouvelle vague de manifestation au Brésil et des débats très animés et incompréhensibles au sein de la famille qui m’héberge (oui je vis dans une famille brésilienne et oui c’est trop cool), je n’ai même pas compris qui était pour et qui était contre cette loi dans la famille. Bon voilà ici tout ce que j’ai trouvé sur l’internet francophone sur cette question : http://www.autresbresils.net/La-loi-de-tertiarisation-du-travail-est-la-plus-grande-defaite-populaire-depuis

Voilà en gros la politique brésilienne c’est un peu complexe, je commence à peine à comprendre les enjeux historiques et géopolitiques, mais je trouve ça très intéressant d’essayer de comprendre un peu ce qu’il se passe.

Mes parents arrivent demain à Porto Alegre, donc je vous écrirai bientôt un article avec plus de photo sur les endroits touristiques du Rio Grande do Sul.

 

Auf Deutsch, bitte!

Avant que je parte, un ami originaire du Nord du Brésil m’avait dit sur Porto Alegre : « Tu vas voir, c’est l’Allemagne ». Comme on peut s’en douter, Porto Alegre ne ressemble pas du tout, mais alors pas du tout à l’Allemagne.

Cependant, il est vrai que le sud du Brésil est depuis longtemps  surtout  une terre d’immigration allemande (les gens d’ici disent que les Allemands et les Italiens ont immigré ici jusqu’au XIXè siècle, mais je pense que c’est surtout pour ne pas admettre qu’ils ont des ancêtres ayant immigré pendant une certaine partie du XXè siècle…). J’ai pu remarqué très vite que Kolinger, Lütz ou Schlatter sont des noms tout à  fait courants ici. Dans certains villages de la région, les immigrés allemands sont restés entre eux, parlent allemand et organisent une Oktoberfest (je regrette vraiment de louper ça…).

Bref, du coup, beaucoup de brésiliens de la région apprennent l’Allemand, et beaucoup d’Allemand viennent étudier et travailler ici. Grâce à une Allemande de mon cours de portugais, j’ai découvert POA Stammtisch, un groupe de personnes se retrouvant tous les mercredis soirs pour parler Allemand. Ce qui  me permet à la fois de pratiquer mon Allemand un peu rouillé, de rencontrer des personnes avec lesquelles je peux parler une langue que je maîtrise nettement mieux que le portugais et de découvrir un bar différent toutes les semaines, ce qui est assez cool même si les bières brésiliennes ne sont pas terribles.

Il y a deux semaines maintenant, j’ai passé une journée entière pour visiter un temple bouddhiste (parce que il y a aussi des chinois qui  immigrent dans la région) et faire du rafting avec quatre Allemands.

 

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Dans l’ordre Franziska, moi, Meike, Franziska et Philip, trouvez l’intrus!

Il faisait super beau, et la nature était merveilleuse: des arbres gigantesques en fleur, de jolis papillons et des araignées énormes ( notre guide nous a dit d’ailleurs « Attention, elles peuvent sauter », ce qui était super rassurant …). C’était donc une super journée, j’ai parlé Allemand tout le temps!

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Toute cette histoire d’Allemand est super cool, ça me permet d’interagir dans quatre langues différentes, ce qui est à la fois super stimulant intellectuellement et super fatigant. J’ai souvent l’impression de ne pas comprendre dans quelle langue on me parle de devoir faire « Attends deux minutes : Allemand off, Portugais on, c’est bon je t’écoute », mais à mesure que je progresse en portugais, je suis de plus en plus capable de discuter dans un mélange d’anglais et de portugais ou d’allemand et de portugais selon mon interlocuteur.

Allez en bonus, parce que vous avez été sages et parce que je suis trop sexy comme ça, une photo de moi en tenue de rafting:

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Parque da Redençãon

À Porto Alegre, il y a un très grand et très beau parc près du centre, dans lequel il est agréable de se promener le week-end, ce parc s’appelle officiellement parque Farroupilha mais tout le monde l’appelle parque da Redençãon et pour moi ce parc est très représentatif de l’idée que je me fais du Brésil. Donc c’est parti, métaphore filée!

D’abord, il est très grand et très beau.

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Ensuite, si vous y allez le dimanche aprem, vous verrez beaucoup, beaucoup de monde, des familles, des amoureux, des bandes de jeunes, des cyclistes, mais également, des vendeurs de pipoca (ça veut dire pop corn, mais le mot portugais est tellement plus mignon), des vendeurs de tout et n’importe quoi (la dernière fois , il y avais un vendeur de porte-manteau, normal…), toutes sortes d’artistes, chanteurs, danseurs, musiciens, clowns, des prêtres qui bénissent les passants qui le souhaitent, des chiens très moches déguisés.

SDC10076Mais comme il est très grand, vous trouverez toujours un coin tranquille à l’ombre pour lire un peu.

SDC10079 Il est un peu construit n’importe comment, de grands arcs à l’entrée, puis de grandes pelouses bordées de grands arbres, des allées qui partent un peu dans tous les sens. Un peu plus loin, une réplique  très mal faite et assez hideuse d’un jardin japonais.

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SDC10078Encore plus loin, un étang dans lequel barbotent des pédalos en forme de cygnes. Plus loin un terrain de foot (ah le foot! je pense qu’à la fin du stage, je pourrais presque écrire tout un article sur le foot)… Bref, ce parc regorge de surprises!

Et puis il y a le revers de la médaille, l’envers du décor, le côté obscur de ce parc et du Brésil, ce parc accueillant, joyeux, familial est réputé pour être un des endroits les plus dangereux de Porto Alegre la nuit, tous les brésiliens que je connais m’ont formellement interdit de m’y rendre le soir. Les brésiliens se battent contre l’insécurité en organisant de grands piques-niques nocturnes de temps en temps dans les parcs de la ville. SDC10075J’aimerais pouvoir approfondir plus sur les problèmes d’insécurité et d’inégalités sociales au Brésil, mais je n’y connais pas grand chose et j’ai peur de ne pouvoir écrire que des clichés du genre « c’est vraiment dommage » ou pire encore « ce serait mieux si c’était un peu plus comme en Europe », du coup je vais m’arrêter là pour cet article.

Petites différences entre Paris et Porto Alegre

Il est naturel quand on découvre un nouveau pays, une nouvelle ville que plein de petites choses soient différentes, certaines nous enchantent, d’autres nous pourrissent la vie, mais on en gardera sûrement un souvenir ému une fois de retour à Paris.

Parmi les différences insignifiantes: il n’a pas d’étage 0 dans les batiments, ça commence à 1, du coup les numéros des salles commencent à 100. L’eau du robinet est potable (il paraît) mais tout le monde la filtre. Le raisin a un goût différent, pas mauvais mais pas un goût de raisin… Le « é »  se prononce « è ». Mon prénom se prononce « Annêtjchi » et si je le prononce à la française, les brésiliens ne comprennent pas…

Dans la catégorie métiers qui n’existent pas ou plus en France et qui existe ici:

le pompiste (classique)

le serveur de la cantine qui dessert ton plateau et te demande si tu veux un café(n’existe que dans la cantine « chère », mais je vais en parler plus en détail), le caissier de cantine

le caissier du bus( très pratique, peut même servir de clignotant droit en passant son bras par la fenêtre …)

Donc sinon la grande différence, ici les gens sont des bisounours, vraiment. Par exemple si tu es debout dans le bus  et que ton sac semble un peu lourd, une personne assise peut te demander si tu veux qu’elle porte ton sac pendant le trajet! Si tu es étranger, français en plus, les gens vont tout faire pour t’aider si tu es perdu. Le mec de la banque, de la poste, de la police fédérale, peut passer 10 min avec toi pour résoudre ton problème (ce qui fait que tu peux aussi faire la queue très longtemps mais j’y reviens…). Tout le monde, absolument tout le monde, de la grand-mère d’un ami jusqu’à l’employé de la police fédérale qui rédige ton permis de séjour, te saluera en te disant « Oi, tudo bem? », ce qui veut dire « Salut, ça va? ».

Mais bon,le monde de bisounours a certains côtés négatifs qui peuvent parfois énerver une française un peu impatiente. Comme je l’ai dit, du coup tu peux attendre assez longtemps pour n’importe quel service… Prenons par exemple la poste, même s’il n’y a que deux personnes devant toi, tu peux attendre une demi heure et quand c’est à toi, tu dis une lettre pour la France et là il va farfouiller dans son tiroir à timbre, regarder avec attention chaque timbre qui s’y trouve, finalement choisir deux timbres, l’un autocollant et il va soigneusement étaler de la colle avec un petit pinceau sur le deuxième. Et comme j’imagine qu’à chaque étape de l’acheminement c’est pareil, un mois plus tard la petite lettre n’est pas arrivée…

Ça fait longtemps que cet article traîne dans mes brouillons, il est temps de le finir…

Du coup, sans transition : la cantine!

À l’université, il y a deux  « restaurants ». Il y a le RU, où tu manges pour 40 centimes, mais c’est assez dépaysant au début : c’est l’usine. Les plateux sont en alu avec des trous pour pouvoir verser les différents plats qu’on va manger. (Vu le prix qu’on paie, on ne peut pas leur reprocher de faire des économies de vaisselle). Et tous les jours, c’est la même chose : riz, haricots noirs plus une viande qui change, plus une salade qui change, plus un fruit. La première fois que j’ai goûté du riz avec des haricots noir, on m’avait dit « c’est typique », j’étais dans ma première semaine, enthousiaste à chaque fois que je découvrais quelque chose et j’ai aimé ça. Maintenant, je l’ai élu, plat le plus insipide que j’ai jamais mangé… Faut dire que quand tu en manges tous les midis, pendant un mois, tu t’en lasses. Le pire c’est que les brésiliens en mangent aussi le soir et ça leur manque quand ils partent en Europe… Bon du coup, une fois par semaine, je me fais plaisir et je mange au »chique » (la cantine chère) comme les étudiants l’appellent. Tu as le choix, c’est pas mauvais,  tu paies au poids et les desserts sont gratuits, en moyenne c’est le prix d’un repas au pôt. Quand tu manges tous les jours au RU, chique c’est vraiment la fête!

Bon pour finir l’article sur une note positive, liste des petits plaisirs qui me manquent et de ceux que j’ai découvert ici.

Qui me manquent :

– pouvoir faire aller au boulot à vélo (trop dangereux),

-pouvoir rentrer à pied après une bonne soirée (idem),

– pouvoir me payer le luxe d’un croissant au petit-déjeuner quand j’en ai envie …

– pouvoir aller au théâtre plusieurs fois par semaine (snif !)

Que j’ai découvert ici :

– rencontrer une espèce d’oiseau, de papillon ou de lézard que je ne connais pas,

– faire une ballade à vélo le long de la lagune et m’arrêter pour boire une eau de coco,

– voir le bus que tu veux prendre partir juste sous ton nez, et en avoir un deuxième qui arrive dans la minute, et passer ton trajet dans un bus quasi vide ( c’est particulièrement jouissif si la veille tu l’as attendu vingt minutes)

– être considérée comme une chef parce que tu sais faire une quiche lorraine,

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Désolée pour cet article décousu et sans photo (ou presque) …

 

 

Porto Alegre en image

SDC15476La vue depuis ma chambre, et oui c’est une piscine derrière et oui elle appartient à la résidence et je peux y aller quand je veux 🙂

SDC15474Mon bureau (enfin celui de mon maître de stage)

portoalegrePorto Alegre n’est pas une très belle ville, beaucoup d’immeubles, un peu construits n’importe comment, beaucoup d’arbres, beaucoup de voitures par rapport à la taille de la ville. Il faut dire que les transports en commun, c’est pas vraiment ça. Des bus assez irréguliers et un métro quasi inexistant, et se balader à vélo est plutôt déconseillé…

graphLa ville est historiquement un lieu de révolution, et un peu partout fleurissent des graphes, vraiment très travaillés et assez réussis pour la plupart. Celui-ci dessus est sur mon chemin quand je vais à l’université, c’est toute une fresque qui montre la vision positive qu’a l’artiste du Brésil, on n’en voit ici qu’une partie.

cactus  Un tag un peu plus rigolo à côté d’un arbre en fleur.

gatoEn bonus le chat de l’appart! Il est tout vieux et tout mou mais quand même assez mignon 🙂

Bon, je viens de me rendre compte que cet article ne rend pas du tout hommage à la ville magnifique dans laquelle j’habite, donc comme ça en vrac:

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Vue du centre Porto Alegre depuis un bateau sur la lagune
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Grues du port qui ne servent plus depuis longtemps et qu’ils appellent les girafes
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Vue du centre de Porto Alegre depuis le sud sur les bords de la lagune
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immeuble historique du centre
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Petit bijou de l’architecture moderne situé dans la partie sud de la ville au bord de la lagune
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église du centre dont j’ignore le nom et limite de mon amour pour les tags…
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Hôpital
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Petit marchand de fruits et légumes
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Mercado publico : grand marché couvert du centre
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Vue depuis Porto Alegre de la lagune vers le sud
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Petite rue piétonne du centre de Port Alegre

 

A la découverte de Porto Alegre – Annette

Je suis arrivée à Porto Alegre lundi à 21h avec 1h30 de retard, l’avion avait décollé en retard pour cause de problèmes techniques, ce qui est vraiment très rassurant…

Première impression : les brésiliens sont vraiment très sympa! Ils tiennent absolument à t’aider, ce qui est assez cool quand tu es toute perdue et fatiguée. Mon voisin dans l’avion, à partir du moment ou il savait que je parle très mal portugais, s’est mis à essayer de traduire tout ce que je disais, même si les hôtesses parlent mieux que lui.

Deuxième impression : il fait chaud! Entre 25 et 30 degrés, et quand il pleut ça dure en général moins d’une heure et après c’est de nouveau le grand ciel bleu! C’est vraiment génial comme climat.

J’ai commencé mon stage dès le lendemain, j’étudie la prédation collective dans les modèles proie-prédateur. On part du modèle qu’un article décrit dans le cas du champ moyen et on va faire des simulations sur un réseau, en parallèle, on va étendre le modèle à d’autres cas, l’étudier analytiquement en champ moyen et puis le tester sur un réseau. Je vais travailler avec Alessandra, une étudiante qui finit son master ce semestre et commence une thèse (ici au Brésil, l’année scolaire débute la semaine prochaine). Tout ça a l’air très cool et j’ai hâte de vraiment commencer (cette semaine, j’ai un peu rien foutu…).

L’université est très sympa, un peu à l’extérieur de la ville, le campus est très grand avec beaucoup de grands arbres. Ici aussi tous les étudiants ont des tuteurs, sauf que ça sert vraiment à quelque chose, c’est pas juste un rendez vous par an pour dire que tout va bien. Avec leur tuteur, ils font de vrais travaux de recherche en parallèle avec leurs cours à l’université. Ici il y a encore moins de notion de hiérarchie qu’à l’ENS, les étudiants appellent mon maître de stage Jef (son prénom c’est Jeferson) et la directrice du département ouvre les portent de tous les bureaux en criant « Café » à 15h et tout le monde fait une pause!

Bref je vis dans un petit paradis.

Note pour les prochains: parler portugais c’est vraiment important, c’est mieux d’avoir un peu plus que quelques notions en arrivant!