Porto Alegre en image

SDC15476La vue depuis ma chambre, et oui c’est une piscine derrière et oui elle appartient à la résidence et je peux y aller quand je veux 🙂

SDC15474Mon bureau (enfin celui de mon maître de stage)

portoalegrePorto Alegre n’est pas une très belle ville, beaucoup d’immeubles, un peu construits n’importe comment, beaucoup d’arbres, beaucoup de voitures par rapport à la taille de la ville. Il faut dire que les transports en commun, c’est pas vraiment ça. Des bus assez irréguliers et un métro quasi inexistant, et se balader à vélo est plutôt déconseillé…

graphLa ville est historiquement un lieu de révolution, et un peu partout fleurissent des graphes, vraiment très travaillés et assez réussis pour la plupart. Celui-ci dessus est sur mon chemin quand je vais à l’université, c’est toute une fresque qui montre la vision positive qu’a l’artiste du Brésil, on n’en voit ici qu’une partie.

cactus  Un tag un peu plus rigolo à côté d’un arbre en fleur.

gatoEn bonus le chat de l’appart! Il est tout vieux et tout mou mais quand même assez mignon 🙂

Bon, je viens de me rendre compte que cet article ne rend pas du tout hommage à la ville magnifique dans laquelle j’habite, donc comme ça en vrac:

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Vue du centre Porto Alegre depuis un bateau sur la lagune
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Grues du port qui ne servent plus depuis longtemps et qu’ils appellent les girafes
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Vue du centre de Porto Alegre depuis le sud sur les bords de la lagune
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immeuble historique du centre
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Petit bijou de l’architecture moderne situé dans la partie sud de la ville au bord de la lagune
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église du centre dont j’ignore le nom et limite de mon amour pour les tags…
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Hôpital
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Petit marchand de fruits et légumes
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Mercado publico : grand marché couvert du centre
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Vue depuis Porto Alegre de la lagune vers le sud
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Petite rue piétonne du centre de Port Alegre

 

Aloha

Bon, il y a eu une mauvaise communication et en fait on avait déjà commencé à faire un blog avec quelques amis, à l’adresse : http://lesnormaliensfontduski.e-monsite.com/. Je posterai sans doute principalement sur ce blog-là. En attendant, je met juste ici mon premier article (d’autres sont déjà sur les normaliens font du ski).

 

Précision pour ceux qui ne me connaissent pas : moi c’est Adrien, je suis en stage à Hawaii (hééé oui !) au CFHT pour faire de la cosmologie théorique et observationnelle. Maintenant place au récit.

 

Vendredi 6 Février, 9h10. Me voici enfin dans l’avion qui va me mener dans cette contrée lointaine et barbare que l’on nomme Hawa’ii, après une fouille au corps complète (y compris de mon col de chemise et de l’intérieur de mes chaussures). Première étape : 12h d’avion au-dessus de contrées glacées (banquise et compagnie) pour arriver à une première étape autochtone.

Je dois vous prévenir tout de suite : la population locale est très étrange. Il se raconte qu’elle est uniquement intéressée par l’argent, ce qui doit être vrai car la ville où je change s’appelle cent franc six sous. Pendant toute la durée du changement il pleut des cordes, ce qui retarde mon deuxième avion de 3h quand même ! Le soleil de Californie ?

Bref, après 5 nouvelles heures de vol durant lesquelles mon voisin de siège m’instruit sur ce qu’il y a de bien à faire à Hawaii (il a des photos de lui en train de plonger à côté des baleines… Mais c’est parfaitement interdit et passible d’une lourde amende !), je débarque à Kona à 1h du matin.

Première impression en sortant de l’avion : il fait tiède et il y a une odeur de fleur sucrée qui imprègne l’air. Deuxième impression : ah oui, c’est vraiment le bout du monde ici, ils n’ont même pas l’électricité. Un policier éclaire le tapis des bagages avec une lampe torche.

Après quoi je rencontre la femme du Grand Manitou, Suzana, qui m’emmène gentiment dans leur maison avant de me larguer dans la jungle le lendemain. Ils habitent sur la côte de Kohala, dans la région la plus sèche de l’île : quand j’arrive a lieu la pluie mensuelle !

Vue maison Simon(la vue depuis la maison du Grand Manitou)
Le matin, l’air est rempli de bruits d’oiseaux étranges. Suzana dit tranquillement : « Tiens regarde, on voit les baleines. Je les ai entendues frapper sur l’eau avec leur queue toute la nuit. ». Les baleines soufflent et sautent hors de l’eau : superbe !

Baleine

On m’emmène ensuite à Waimea où je logerai et je découvre la vie américaine typique. Ces gens ont vraiment un gros problème avec la voiture : quand le poids moyen d’une bagnole est de 2 tonnes on se dit qu’ils ont vraiment quelque chose à compenser… Mais mis à part ça les gens sont sympas et j’ai pu pour la première fois de ma vie goûter de bons hamburgers (à la viande locale s’il vous plaît !).

Je loge dans une maison : eh oui ! Une maison entière à moi tout seul. Mais je la partagerai avec quelques personnes de temps en temps.

Le lendemain, après avoir goûté une délicieuse papaye locale (c’est tellement bon et nourrissant que je crois que je vais en faire mon repas de tous les jours…), je tente une promenade dans le secteur. Et c’est là que je découvre l’autre grand vice des amerloques : la propriété privée. Quasiment impossible de sortir de la ville à cause de ces foutues propriétés. Et apparemment faire le tour des collines du secteur n’intéresse personne : je rêve ! La rando est vraiment si impopulaire aux Etats-Unis ? En désespoir de cause je franchis 3 pancartes marquant que c’est un crime de passer sur cette route pour m’élever un peu dans les prairies et faire un tour sur un chemin (le seul de tout le secteur apparemment !) qui s’enfonce dans la forêt tropicale. Il se termine en eau de boudin et c’est là que je m’aperçois que progresser dans ce genre de jungle sans machette, c’est impossible.jungle(la jungle)

Waimea et Mauna Kea(Waimea et le Mauna Kea)

Comme la promenade n’était pas bien longue, j’en profite pour faire du stop et tenter d’aller à la plage l’après-midi. Je tombe sur un type sympa qui me ramène aussi au retour. Et je découvre le pacifique : rouleaux de fou et mer ahurissante, on dirait un aquarium… J’ai vu une tortue et au moins 20 espèces de poissons multicolores !

Le jour suivant je commence (tranquillement) le boulot. Il y a un buffet organisé en mon honneur où l’on m’offre le fameux collier à fleurs (le lei). On me passe aussi une voiture avec une distance de freinage alarmante mais je ne crache pas dessus : à moi l’océan !

lei(le Lei)

Bon, il y a des tas d’autres choses dont j’aimerais vous parler : les champs de lave, ces satanés hotels de bord de plage, les dindes et poules sauvages, l’accent américain, la voisine qui se balade avec un flingue dans la main, l’effet Sachs-Wolfe intégré (mais je pense que celui-là n’intéressera pas grand-monde…). Mais je vais pas écrire un roman non plus.

A hui hou !

Premiers pas à Eugene – Alexis

Bonjour à tous,

Voilà donc deux semaines que je suis en territoire américain. Certes, mais est-ce que Eugene est l’Amérique ? Alors oui, les rues sont larges, la plupart des gens se déplacent en voiture, pour peu que vous sortiez un peu de la ville vous trouverez quantité de Target, Starbucks et autres ; et surtout, quand vous allumez la télé… Mais Eugene c’est surtout la ville verte des États-Unis : il suffit pour s’en rendre compte de compter le nombre de vélos sur le campus, de regarder les coureurs le long de la rivière le week-end et surtout d’aller dans le magasin de nourriture le plus proche : le Kiva. Un vrai bonheur si vous cherchez de la nourriture de qualité, un paradis si vous ếtes écolo/végétarien/vegan. Quasiment tout est estampillé biologique et sans OGM. Plus basiquement, vous trouverez du pain acceptable, du vin (pour la moitié français), et presque tout ce que vous pensiez devoir vous priver. Les alentours du campus regorgent de petits restaurants (mexicain, thaï, japonais, …) bon marché et excellents. Alors oui, je vais me remettre à courir (Eugene est « Tracktown USA », la ville organisatrice des préliminaires au JO en course), je vais me ballader en vélo, faire de l’aïkido et surtout j’ai hâte d’explorer les environs, et notamment la côte, magnifique parait-il.

Côté stage, le laboratoire est très convivial. Il est plus petit que je ne l’imaginais : Eric (mon maître de stage), cinq grad’students et moi. Grad’students que je remercie d’ailleurs pour la vie sociale qu’il me permettent d’avoir (restaurants, bierres – je n’ai pas 21 ans -, bowling, …). J’ai eu la surprise que constater que objectivement je suis le seul geek parmis les étudiants : un seul d’entre eux est numéricien (les autres font de l’expérimental) mais il tourne sous Windows et n’est pas aussi passionné que moi par ‘sed’, les expressions régulières, et autres (mes grands délires depuis que je fais de la manipulation des données). Chaque semaine, le département organise une (parfois deux) conférence souvent intéressante, précédée une demi-heure avant par des cookies, gateaux, café, thé ; et suivie le lendemain par une discussion autour de pizzas (vive la gouffe gratuite !). J’ai appris depuis que cela est en partie dû au fait que ces « conférences » sont en fait des entretiens d’embauche !

Pour l’instant, je m’occupe à calculer la matrice hessienne (dérivées secondes) d’un empilement de sphères et à la diagonaliser avec Mathematica, ce qui n’est pas si trivial. Je récupère les données d’un programme (en C+) tournant sur GPU (carte graphique, quoi), et sur lequel je vais probablement travailler par la suite. Le code tourne sur un cluster (grosse grosse machine dont j’ignore complètement l’emplacement géographique), ce qui oblige parfois à des manipulations de données assez subtiles (sed <3). Jusqu’ici la physique est absente ! Mais j’ai le plaisir de vous annoncer que mon code semble fonctionner et donner des résultats pertinents. Alors la semaine prochaine, ça risque d’être dépouillement … et je saurais enfin si je fais de la physique ou non.

À bientôt !


Remarques additionnelles :

  • Eugene est certes un repère d’écologistes, mais c’est aussi un repère de hippies. Il suffit de se promener dans le Downtown pour croiser par mal de weirdos qui a priori cohabitent sans soucis avec la population locale. Un panneau sur le mur de la bibliothèque municipale m’a intrigué : « Il est encore plus sévèrement punis de vendre de la drogue à moins de 100 pieds d’un lieu public » …
  • J’ai oublié de parler de mon logement. Je suis dans une résidence pour étudiants privée (qui d’ailleurs fait pas mal de pub sur le campus). Je n’ai encore testé ni la piscine, ni le fitness, ni les parties communes, mais les chambres sont agréables et spacieuses. Je suis dans un appartment avec deux étudiantes, chambre et salle de bain (avec baignoire !) individuelles, cuisine et salon communs. Normalement le lit n’est pas inclus dans la chambre … mais la personne a qui se sous-loue a eu la gentillesse de laisser le sien !
  • Mes deux collocs sont sympathiques et m’ont très bien accuelli. L’une d’elle est venue me chercher à l’aéroport, heureusement car il n’y a ni bus, ni taxis (mais seulement un shuttle qui est exactement a mi chemin entre un bus et un taxi). J’irai probablement visiter Portland et la côte avec elles. À suivre …

A la découverte de Porto Alegre – Annette

Je suis arrivée à Porto Alegre lundi à 21h avec 1h30 de retard, l’avion avait décollé en retard pour cause de problèmes techniques, ce qui est vraiment très rassurant…

Première impression : les brésiliens sont vraiment très sympa! Ils tiennent absolument à t’aider, ce qui est assez cool quand tu es toute perdue et fatiguée. Mon voisin dans l’avion, à partir du moment ou il savait que je parle très mal portugais, s’est mis à essayer de traduire tout ce que je disais, même si les hôtesses parlent mieux que lui.

Deuxième impression : il fait chaud! Entre 25 et 30 degrés, et quand il pleut ça dure en général moins d’une heure et après c’est de nouveau le grand ciel bleu! C’est vraiment génial comme climat.

J’ai commencé mon stage dès le lendemain, j’étudie la prédation collective dans les modèles proie-prédateur. On part du modèle qu’un article décrit dans le cas du champ moyen et on va faire des simulations sur un réseau, en parallèle, on va étendre le modèle à d’autres cas, l’étudier analytiquement en champ moyen et puis le tester sur un réseau. Je vais travailler avec Alessandra, une étudiante qui finit son master ce semestre et commence une thèse (ici au Brésil, l’année scolaire débute la semaine prochaine). Tout ça a l’air très cool et j’ai hâte de vraiment commencer (cette semaine, j’ai un peu rien foutu…).

L’université est très sympa, un peu à l’extérieur de la ville, le campus est très grand avec beaucoup de grands arbres. Ici aussi tous les étudiants ont des tuteurs, sauf que ça sert vraiment à quelque chose, c’est pas juste un rendez vous par an pour dire que tout va bien. Avec leur tuteur, ils font de vrais travaux de recherche en parallèle avec leurs cours à l’université. Ici il y a encore moins de notion de hiérarchie qu’à l’ENS, les étudiants appellent mon maître de stage Jef (son prénom c’est Jeferson) et la directrice du département ouvre les portent de tous les bureaux en criant « Café » à 15h et tout le monde fait une pause!

Bref je vis dans un petit paradis.

Note pour les prochains: parler portugais c’est vraiment important, c’est mieux d’avoir un peu plus que quelques notions en arrivant!

Mes débuts au Japon – Benoît

Du 13 au 27 février.

D’abord en suivant la chronologie :

Je suis arrivé au Japon le 13 février après 14h de transit, bien fatigué. Au moment de passer l’immigration j’étais tellement à coté de la plaque que j’ai égaré ma carte de résident aussitôt reçue ! J’ai dû me la faire envoyer en urgence parce que sans elle j’étais dans l’illégalité !

Accompagné par un étudiant du laboratoire venu à ma rencontre j’ai pris possession de mon appart dans la loge internationale de l’Université, à 15 minutes de marche du laboratoire. Le gérant a tenu à me faire tout essayer, ma clé dans chacune des serrures, l’eau chaude (en vérifiant qu’elle est bien chaude) et même la chasse d’eau, le tout dans un anglais déplorable mais plein de bonne volonté !

Après ces débuts mouvementés je suis allé voir mon oncle et ma tante qui vivent avec leurs enfants à Yokohama, à 1h30 de chez moi et chez qui j’ai pu enfin me reposer. Le lendemain ils m’ont emmené faire mon premier bout de tourisme. Nous sommes allés à Enoshima, petite presqu’île tout à fait charmante. Là bas nous sommes allés dans un gigantesque établissement thermal. Se baigner dans un bain chaud sur le bord de la mer avec une vue magnifique sur le mont Fuji ça permet de se dire qu’on a bien choisi son stage !

Le lundi j’ai découvert mon laboratoire. Le premier constat c’est que c’est peuplé, d’ailleurs je n’ai toujours pas réussi à déterminer combien de personnes exactement le fréquente mais ce qui est sûr c’est que la plupart sont des étudiants en master comme moi ou en thèse. Il n’y a que trois professeurs (un assistant, un associate et un full, je ne sais pas trop à quoi ça correspond chez nous) pour tout ce beau monde et encore ils ne sont pas là tout le temps. Enfin tout le monde à l’air de savoir quoi faire à part moi.

L'espace de travail du labo et Yajima.
L’espace de travail du labo et Yajima.

En effet les trois premiers jours mon tuteur local n’était pas là et il ne m’avait laissé qu’un article de trois page auquel je ne comprenait rien. Du coup j’ai passé mes premiers jours à potasser un gros bouquin de physique des plasmas trouvé sur internet tout en jetant un coup d’œil à ce que faisaient les autres. Depuis qu’il est arrivé mon quotidien n’a pas vraiment changé mais au moins je potasse ce que lui me conseille.

Entre mes deux premières semaines de boulot le labo est parti au ski dans les montagnes autour de Nagano. Nous avons passé nos journées à skier sur des pistes fabuleuses (quoi qu’assez semblables à celle de France) et nos soirées à boire (Nomikai pour les japonisants) en jouant au carte ou aux jeux à boire locaux.

Et pour faire la transition entre ces deux activités on est allé aux onsen (sources d’eau chaude) qui font la réputation de la station. Il y en avait partout dans le petit village, des petits bassins pour les pieds, d’autres pour la cuisine, d’autres dans des établissements privés luxueux et enfin des bains publiques, ceux que j’ai testé. On entre dans une petite pièce embuée où on se déshabille complètement puis avec une bassine on puise de l’eau dans le bain et on se lave avant d’entrer dans le bain proprement dit où l’eau est brûlante et où on est rejoint pas les vieux du coin et les collègues du labo à poil eux aussi.

La deuxième semaine a été très semblable à la première pour ce qui est du stage mais quelques soirs de la semaine je suis allé me balader à Tokyo. À Akihabara le quartier High-tech de Tokyo sous le prétexte de m’acheter un appareil photo (je n’en avait pas avant, d’où le peu de photos) j’en ai profité pour visiter l’antre du geek japonais. Ben c’est impressionnant ! Je n’ai pas vraiment eu le temps de tout voir donc je compte y retourner, cette fois je prendrai des photos.

Pour finir quelques remarques en vrac :

  • Les japonais sont vraiment nuls en anglais (et moi je suis nul en japonais). Quasiment rien n’est en cette langue nulle part. C’est particulièrement compliqué dans les restaurants ou les supermarchés.
  • La vie est chère, même le riz est trois plus cher qu’en France ! En plus tout est vendu en toute petite quantité, j’ai l’impression de passer ma vie dans les supermarchés !
  • La bouffe est excellente, figurez vous qu’il y a bien plus que ce qu’on trouve dans nos restaurants japonais en France ! Je n’ai toujours pas eu l’occasion d’aller dans un restaurant de sushi mais c’est prévu. Le petit aspect rigolo c’est que je ne sais jamais à l’avance ce que j’ai commandé, c’est toujours à l’aveugle, sans trop de déception jusque là.
  • Ils sont encore plus bureaucrate qu’en France, avec la différence qu’ici on nous sourit.
  • Le métro est hyper compliqué et hors de prix. En revanche il est ponctuel et très propre (cliché !)

Présentation Benoît

Bonjour ! Je suis Benoît Gèze, de la promotion Phy13 du département de physique de l’ENS. (Si quelqu’un désire un jour traduire cette phrase en latin la tâche est facile, il n’est besoin que de connaître le génitif !)

japonJe fais mon stage avec l’université de Tokyo (Todai ou 東大 pour les intimes). Mon stage à lieu sur le campus de Kashiwa, à une grosse demi heure de train de Tokyo. Le coin est un peu désert, ce que j’ai trouvé assez surprenant, moi qui pensais que le Japon était sur-urbanisé. Enfin il me suffit de prendre un bus pour me rendre au centre ville et retrouver une image plus conforme à celle que je me faisais !

J’effectue mon stage dans le laboratoire de science transdisciplinaire qui a l’air très mal nommé puisque j’ai l’impression que tout le monde fait de la physique des plasmas dans le coin ! En tout cas moi c’est ce que je fais.

Je travaille sur une très grosse bestiole, le tokamak sphérique TST-2. Il s’agit d’une enceinte d’environ deux mètres de diamètre entourée de grosses bobines un peu dans tout les sens qui créent un champ magnétique qui permet de confiner un plasma dans l’enceinte. Le tout est bardé d’instrument divers assez impressionnants qui servent à mesurer un peu tout ce que l’on veut. Le but est d’y développer un moyen de confiner, chauffer et maintenir un plasma dans lequel pourrait se produire des réactions de fusion.

Le tokamak TST-2
Le tokamak TST-2

Mon boulot à moi va être de développer une méthode de mesure de l’onde hybride basse (une onde qui sert à induire un courant dans le plasma pour le chauffer) en y faisant se réfléchir une onde micro-onde. Pour l’instant je n’ai pas encore fait grand chose si ce n’est lire tout ce que je peux sur le sujet mais j’espère rentrer dans le dur très bientôt !

Présentation Alexis

Bonjour à tous. Je me présente : je suis Alexis, en deuxième année au département de physique de l’ENS (comme tous les autres !).

Pour mon stage, je me retrouve dans un endroit plutôt inhabituel : à Eugene, dans l’Oregon (USA). Il y a beaucoup à dire, en quelques mots, Eugene est une ville agréable et relativement verte peuplée d’étudiants, mais aussi de hippies, où le vélo et la course à pied sont très pratiqués. Pour plus d’informations et des photos, c’est ici !

Mon stage a lieu au département de physique de l’Université de l’Orégon, dans le laboratoire d’Eric Corwin. Le sujet en est l’ « étude numérique de la transition vitreuse et du jamming ». Comme son nom l’indique, il s’agit de physique numérique. Mon stage est encadré sur place par Eric Corwin, et en France par Francesco Zamponi. Il s’inscrit dans une collaboration de recherche sur la transition vitreuse (Zamponi, Corwin, Charbonneau, Parisi, …).

Pour l’instant, je suis dans un environnement agréable aussi bien au niveau du laboratoire que du logement. Ma première tâche consiste à calculer un matrice hessienne et à la diagonaliser, ce qui n’est pas si simple. Je vous tiendrais au courant de l’évolution de mon stage !

Plus d’informations ici sur moi, mon stage, etc.

Oregon Ducks
Oregon Ducks

Brisbane City

Bonjour (ou bonsoir avec le décalage horaire, ou bon matin…) Je suis actuellement « coincé en vacances » à cause d’un cyclone de force maximale qui m’empêche de retourner à Brisbane pour le moment.  Enfin j’ai un peu de wifi pour vous raconter l’Australie. C’est compliqué car il faut tenir l’ordi à l’envers sans quoi il tombe au plafond, d’où le délai dans l’envoi des posts.

J’ai donc pris l’avion pour Hong Kong via Cathay Pacific (je vous recommande, confort bonne bouffe et couverts en métal! comme Air France au bon vieux temps quoi). En plus j’ai eu la place à côté de la table à langer, donc plein de place pour les pieds pour dormir. (J’adore le principe du blog, où l’on raconte des choses passionnantes… ça deviendra plus intéressant par la suite)
Bref j’arrive quelques temps plus tard à Hong Kong il était une heure indéterminée plein de gens qui faisaient des arts martiaux dans l’aéroport, et les autres bouffaient des nouilles au porc. J’apprendrai plus tard qu’il était 8h30 du matin. Un peu déboussollé j’erre dans le duty free où s’amoncellent des contrefacons, des nids d’hirondelles, et des polaroids hello kitty (comble de la kikouitude geek locale).
Du coup comme j’ai rien à faire je fais comme les locaux je mange des pâtes, dans une sauce de type pédiluvienne… Cet Orient là est un peu trop extrême pour moi je pense…
Puis je reprends l’avion pour Brisbane.

Brisbane cityBrisbane city

(par la suite je mettrai les photos dans l’autre sens, pour éviter le problème du comique de répétition)

Je passe ensuite 2 ou 3 jours à Brisbane, notamment pour faire la formatiuon « hygiène et sécurité ». Ici c’est du sérieux ils te font un cours puis tu passes un examen pour voir si tu es bien au courant de ce qu’il faut faire s’il y a le feu, un tremblement de terre, une souris transgénique qui s’échappe… Il faut avoir plus de 80% de réponses justes, et c’est pas toujours simple de se souvenir par exemple des différentes couleurs des casques des pompiers. Enfin les antisèches ne sont pas tout à fait interdites non plus…

La ville est très sympa, et sent super bon car tous les arbres sint en fleurs. Je suis pour l’instant hébergé chez les gens de mon labo, qui sont l’équipe de recherche la plus adorabe que je connaisse. Le premier document qu’ils me donnent est un guide touristique sur la NZ! Tous les jours il y a au moins un gâteau fait maison pour discuter de science autour. Sans parler des apéros au fromage de Tasmanie! La première sortie que j’ai faite à Brisbane est la derniere chose que j’aurais cru faire en Australie tropicale: du patin à glace (avec les étudiants du labo)!
Niveau scientifique c’est le top aussi.
Il fait environ 25-30°C je vais au labo en vélo ça monte autant que ça descend (sauf que c’est inversé donc ici c’est les descentes qui sont fatiguantes). Mon labo est au sommet, donc tout en bas d’une colline. C’est plutôt sportif donc. Le problème c’est que non seulement haut et bas sont inversés, mais aussi droite et gauche grâce à ces colonisateurs d’Anglais. Si seulement La Pérouse n’avait pas fait naufrage! J’ai failli rentrer dans plusieurs piétons, cyclistes, lézards géants…  Même pour monter des escaliers c’est pas évident.
Ils auraient dû faire comme en Nouvelle Calédonie: faire une course entre un cheval anglais et un francais pour décider du côté de la route.

La faune locale est assez sympa: rien que dans le parc de l’université – un grand campus à l’anglaise à la ripotteur- in y a des ibis, des dindes sauvages (bush turkey), des pintades, des cormorans, des varans, des anguilles géantes, des tortues, et plein de perroquets multicolores qui font beaucoup de bruit. En fait ces bêtes sont présentes dans toute la ville, ainsi que, la nuit, des opossums et des chauves souris géantes mangeuses de fruits.

Opossum
Un Opossum. Mon maitre de stage en a un nid dans son jardin.

 

University of Queensland

L’University of Queensland (partie moderne). Avec un joli cormoran qui prend la pose devant! (il y a plein d’espèces de cormorans ici)

 

Rosellas

Des Rosellas (un perroquet très bruyant)

Pintade

Une pintade: ici c’est un animal d’ornement!

 

Opossums

Encore des ‘possums!

 

Varan australien

Un varan (environ 60cm, mais il y en a de plus gros!)

La gastronomie emprunte à la cuisine anglaise le fait que c’est surtout les restos etrangers qui sont réputés ici. Mais ils ont de très bons produits en quantité. Et aussi pas mal de junk food et de jonque food (l’équivalent chinois). Et la célèbre et redoutable vegemite.
Dès le premier jour on est allés déjeûner dans un resto indien au concept étonnant: on peut choisir le niveau d’épices de son plat, sur une échelle de 1 à 5. Même l’un des chercheurs du labo qui est indien n’a pas pu tenir la force 5. J’ai pris 2 et c’était déjà bien.

Ensuite, et avant de commencer le stage pour de bon, je suis parti en vacances: Nouvelle-Zélande et Port Stephens, New South Wales. Magifique!
En savoir plus ici.

Lancement du blog

Bonjour à tous,

Commençons tout de suite les présentations ! Nous sommes étudiants en M1 de physique à l’ENS et remplissons actuellement notre mission pour le second semestre : le stage obligatoire ! Ah le stage … On en rêve, on en a peur, on est impatient d’y être, mais surtout jusqu’à peu on galérait pour le trouver.

Mais nous y voilà ! Pour certains loin, bien loin de chez eux ; pour d’autres simplement de l’autre côté de la frontière.  Mais tous ont un point commun : ils aiment la physique (enfin on l’espère …). Et justement, très bientôt, ils vont vous conter leurs aventures dans un laboratoire convivial ou hostile, c’est selon, mais toujours avec bonne humeur. Vous apprendrez comment un expérimentateur a fini avec un bandeau de pirate « simplement en allumant un laser » ; comment un numéricien a pû prendre son ordinateur pour un frizbee « à la suite d’un ‘rm -rf’ de routine » ; ou encore comment un théoricien a vu « la théorie du siècle – si je vous assure » se volatiliser sous ses yeux « parce qu'[il a] exceptionnellement mis [son] café à droite et [son] stylo à gauche ».

Bref, place à l’action ! Bonne lecture à tous !

 

PS : Si vous souhaitez ajouter un article, n’hésitez pas à envoyer un courriel à Alexis ou Benoît pour qu’il vous ajoute comme utilisateur.