Conseils pour les futurs M1

Salut à tous !

Comme vous le savez probablement si vous lisez vos courriels, un formulaire Google a été créé pour résumer les stages de chacun, les problèmes rencontrés, les astuces, etc. Si vous ne l’avez pas encore fait, essayez de le remplir avant la rentrée. C’est —-> ici <—-

Les résultats sont mis en forme aux format pdf : vous pouvez trouver le document final . J’essayerai de le mettre à jour régulièrement avec les nouvelles réponses. Si vous avez des remarques, n’hésitez pas !

Enfin, si vous vous demandez comment on passe d’un formulaire Google à un pdf, je vais vous expliquer comment je m’y suis pris. Google peut fournir la base de données en plusieurs format, le plus simple étant le csv (Valeurs Séparées par des Commas virgules). J’ai fait un script Python pour transformer cette base de données en fichier LaTex. Puis la magie de LaTex fait son effet et vous avez un document tout beau tout propre !

Voilà ! Vous pouvez retrouver tous les liens (et ceux vers le programme de cartes postales) ici.

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La vie à Eugene

Salut,

Originellement, je voulais appeler cet article « Eugene, mon ami » pour faire un jeu de mots entre Eugene et  友人, mais j’y ai renoncé. Benoît vous expliquera… ユージーン (オレゴン州) の友人だよ。(Ça n’a aucun sens…)

Le sujet de cet article est assez vague : il s’agit de vous faire part de photos diverses et variées, glannées au cours du dernier mois. Comme il fallait mettre un peu d’ordre là-dedans, j’ai choisi académiquement un plan en trois parties : dans la nature, sur le campus, dans la ville ! Attention, article long avec beaucoup de photos !



Commençons donc par la nature, et en particulier par mon escursion du week-end passé au Mont Pisgah. Jusque là je n’avais pas pû y aller car cet espace est assez éloigné du centre ville, mais avec un meilleur vélo j’ai pû parcourir les 13 km de route goudronnée, avec au passage quelques petites fermes (bio) et quelques vergers. Les environs du mont Pisgah sont divisés approximativement en deux : un « arboretum » (jardin botanique) et des chemins de randonnée qui vont notamment jusqu’au sommêt. Je commence par l’arboretum, avec des chemins très sympathiques sur les pentes de la colline, ainsi qu’au bord de la rivière Willamette.

C'est l'été !
C’est l’été !

Ensuite, je me décide à gravir la colline, une montée de 4 km, pas si évidente quand le soleil tappe et que l’on en a déjà pas mal dans les jambes. Par contre, le chemin est très large, et fait face à Spencer Butte (dont j’ai déjà parlé). L’ascension vaut la peine, la vue sur les environs est superbe (et très comparable à celle depuis le haut de Spencer Butte !). Belle ballade donc, et des kilomètres de vélo à faire dans l’autre sens !

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Le chemin qui mène en haut du mont Pisgah, avec en arrière plan Spencer Butte
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Vue depuis le haut du mont Pisgah

 

Il y aurait beaucoup à dire sur les parcs d’Eugene. Notamment que le plus sympathique d’entre eux est le mieux caché : pour arriver à Hendrick’s Park, il ne faut pas se tromper de rue et ne pas refuser la montée à vélo ! Mais le plus étonnant avec les environs d’Eugene, c’est peut être la vivacité de la nature : j’en ai fait l’expérience lors d’une ballade le soir dans la forêt au sud. À un moment donné, j’entend un bruit de brindilles qui craquent. Il n’y a pourtant personne sur le sentier. Je regarde aux alentours cherchant quelqu’un hors du sentier et c’est là que je vois un chevreuil qui me regarde ! En m’avançant, je m’apperçois qu’ils sont quatre ou cinq, et qu’il ne sont pas du tout effrayés par ma présence. Belle rencontre inattendue ! Les panneaux à l’entrée des forêts indiquent d’être prudents et de tenir les chiens en laisse car des ours et des lynx rodent parfois dans les environs… Qui sait sur quoi je tomberai la prochaine fois !

Chevreuils dans la forêt
Chevreuils dans la forêt – si, si cherchez bien !

 

Concluons cette partie sur la nature avec des photos au coucher du soleil. J’ai trouvé un endroit assez sympathique, sur les pentes de Spinner Butte, où l’on peut voir le soleil se coucher sur la chaîne cotière (Coast Range), cette chaîne de montagne ayant la particularité d’être très longue mais jamais très élevée.

La rivière Willamette à la tombée de la nuit
La rivière Willamette à la tombée de la nuit
Coucher de soleil sur Eugene, vu de Spinner Butte
Coucher de soleil sur Eugene, vu de Spinner Butte


Disons maintenant quelques mots à propos du campus. Lundi dernier ont eu lieu les cérémonies de remise des diplômes (graduation ceremony). Aux États-Unis, le principal diplôme, appelé souvent simplement degree, est obtenu généralement 4 ans après la sortie du lycée. Souvent (en physique en tout cas), les étudiants qui continuent leurs études, ne passent pas de master mais vont directement en doctorat et préparent leur thèse en un nombre d’année assez flou (de 5 à 8 ans). Bref, pour la remise des diplômes les étudiants revêtent l’uniforme (cap) et le chapeau loués pour l’occasion. Ils assistent à une cérémonie de la part de leur département (a priori en plus d’une autre pour toute l’université). Et cet année, c’est Eric, mon maître de stage, qui est chargé de délivrer un discours.

« Never start a computation until you know the answer. » (J. Wheeler cité par E. Corwin)

« Graduation talk »
« Graduation talk »
« Graduation talk »
« Graduation talk »

 

Voici venu le moment de vous parler d’une des merveilles du campus : le Jordan Schnitzer Museum of Art (JSMA). C’est l’un des rares musées de États-Unis rattachés à une université, et c’est l’un des plus beaux musées de l’Oregon. L’entrée en est gratuite pour les étudiants et personnels de l’université.

VISION
We will become one of the finest university art museums in the world. 

BELIEF
We believe that knowledge of art enriches people’s lives.

Entrée du JSMA
Entrée du JSMA
Petit cloître à l'intérieur du JSMA
Petit cloître à l’intérieur du JSMA

La collection est très variée et de très bonne qualité : arts chinois, japonais et coréens ; art chrétien orthodoxe ; art européen ; art contemporain ; photographies. J’ai loupé d’un jour un tableau de Monnet (« Matinée sur la Seine, effet de brume ») mais j’ai pu voir un Modigliani (« Les deux filles ») et d’autres tableaux européens.  La collection asiatique est particulièrement fournie.

Œuvre japonaise
Œuvre japonaise
Œuvre acoustique temporaire par XO
Œuvre acoustique temporaire par XO

Tant que l’on y est, mettons une photo de la bibliothèque : Knight Library. Elle est très fournie, y compris en littérature européenne.

« Ye shall know the truth » « And the truth shall make you free »
« Ye shall know the truth »
« And the truth shall make you free »

 

Hier, j’ai eu la surpris de trouver un concert sur une pelouse du campus ! Une sorte de grosse fanfare, qui a joué quasiment jusqu’au couché du soleil des airs plus ou moins connus !

Concert d'une fanfare sur l'herbe du campus
Concert d’une fanfare sur l’herbe du campus

 

Mais le campus, comme vous le savez, est surtout un lieu peuplé d’étudiants. Il y a quelques semaines a eu lieu l’Undie Run, une course détendue où les participants sont en sous-vêtements ! On se croirait sur un campus américain…

« Undie run »
« Undie run »


Comme prévu, finissons par la ville elle-même. C’est l’occasion de donner une liste de bonnes adresses pour manger et boire à Eugene !

Commençons par la bouffe ! La dernière conférence de l’année du département de physique a été réalisée par un conférencier (Michael Dickey, North Carolina State University) invité par Yasin et Peter de mon labo. Il a donc fallu lui offrir le repas du soir… et c’est tout le labo (7 personnes) qui a donc eu un repas aux frais de l’université dans l’un des meilleurs restaurants de la ville : Rye. Je n’ai pas photo, mais la cuisine de type français était excellente (magret de canard pour moi), les cocktails au rhum sont assez fameux, j’ai pu tester un vin rouge local, et les chocolats au dessert sont fameux. Je vous l’ai dit, c’est l’université qui paye !


Passons maintenant aux meilleures glaces de la ville : Prince Puckler’s. Je vous entends : « Mais pourquoi il nous parle de glaces » La raison en est que cette enseigne est restée celèbre pour avoir reçu Barack Obama lors de sa visite à Eugene pour sa campagne de 2008 ! Et en plus, les glaces sont bonnes !

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S’il fallait nommer le meilleur bar, je désignerai The Barn Light mais il n’y a pas grand chose à dire, à part que c’est sympa et pas craignos. Mais plus intéressant, il y a quelques semaines, j’ai pû découvrir le plus ancien « club » de la ville : Luckie’s, « serving the gentlemen of Eugene since 1911 ». Il y a souvent des groupes qui se produisent. Un endroit posé, comme diraient certains.

Luckie's Club Cigar
Luckie’s Club Cigar

Bon, il est temps de finir cet article. J’espère que vous ne l’avez pas trouvé trop long ni trop ininteressant… Je viens de réaliser que si demain je fais effectivement ce que je pense faire, j’aurais peut être un autre article à écrire… pas grave, j’attendrais une semaine : dans ce sens c’est facile !

Cascades et côte

Salut à tous ! Lane County (la partie de l’Orégon dans laquelle je suis) est réputée pour sa diversité de paysages : la côté (à l’Est) et les cascades (à l’Ouest). Et en deux week-end, j’ai eu la chance de faire les deux ! Récit.

Le premier week-end était organisé par l’Outdoor Program, qui avait aussi organisé le projet à Smith Rock. L’idée était d’aider les GOATS, des bénévoles construisant des chemins de VTT près d’Oakridge : nous devions travailler le matin et faire du VTT l’après-midi. Et ça ne s’est pas passé exactement comme ça… Juste après le départ, Laughton (le grand chef !) nous informe qu’il y a eu un problème de communication et que nous étions attendus le week-end prochain. Du coup, on n’a pas grand chose à faire et le repas ne nous sera pas offert le soir…

Nous voilà tout de même à une cinquantaine de kilomètres d’Oakridge pour déplacer des barres en bois sur environ 500 mètres. Puis, après un casse croûte bien mérité, nous décidons de rester où nous sommes et de profiter du chemin de randonnée… à VTT. C’est impressionnant à quel point nous sommes seul : la ville la plus proche est à 50 km, le « camping » (j’y reviendrai) est désert et il passe moins d’une voiture par heure sur la route ! Le chemin se révèle technique, et au bout d’une dizaine de kilomètres, nous nous appercevons qu’il n’y a pas de sortie sur la route… Retour par le même chemin donc, mais heureusement le faux plat montant s’est transformé en faux plat descendant !

Une petite casacade bien sympathique, perdue au milieu de la forêt
Une petite casacade bien sympathique, perdue au milieu de la forêt
En gros plan
En gros plan

Le soir, c’est camping, toujours au milieu de nulle part ! Donc qu’est ce qu’un camping ? En gros un panneau, un chemin d’accès, de l’herbe pour poser une tente… et surtout une cabane avec une cuvette et un trou qui servent de WC ! Et oui, on est au milieu de nulle part ! Le « camping » s’appelle Indigo Springs, du nom des sources juste à côté.

Indigo Springs : de l'eau qui jaillit du sol !
Indigo Springs : de l’eau qui jaillit du sol !
Au coin du feu
Au coin du feu

Le lendemain, après un petit déjeuner copieux, nous partons pour faire, cette fois, un vrai chemin de VTT : Larrison Rocks ! Le chemin fait environ 4 miles (6 km) de descente dans la forêt … mais avant celà il faut monter. Et même sur du goudron, ça fait mal au mollets ! Bref, la descente a été géniale même si parfois le chemin était étroit et technique. Seulement une petite gamelle sans grande conséquences. À l’arrivée, quelques ambitieux se sont baignés dans la rivière, relativement froide (mes jambes me soufflent : environ 10°C) !

Au fond sur les chemins de VTT
Au fond sur les chemins de VTT

 

Le week-end suivant, Peter et Yasin m’ont emmené voir la côte. Pour l’instant je ne met que les photos car je suis flemmard…

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Smith Rock

Salut à tous !

Je viens tout juste de me remettre d’un excellent week-end : coups de soleil et fatigue. Tout ça à cause de la sortie à Smith Rock organisé par l’Outdoor Program de l’université. Smith Rock, l’une des « sept merveilles de l’Orégon », est un site internationalement réputé pour ses voies d’escalade. Tous les printemps, une journée est dédiée au bénévolat pour améliorer le site : Smith Rock Spring Thing. L’objectif de notre voyage était de se greffer sur cet evenement le samedi, et de profiter du site le dimanche !

C’est parti ! Levé à 4h20 le samedi matin, pour un rendez-vous à 5h à l’université. Puis 3 heures de route sur une highway au bord de laquelle se trouve beaucoup de sites intéressants (MacKenzie river, the Sisters, …). Dès l’approche de Smith Rock, les pics rocheux sont assez impressionnants. Le temps est magnifique, environ 20/25°C sans aucun nuage au cours des deux jours. Le climat étant désertique, il faut penser à beaucoup s’hydrater, à profiter des quelques recoins d’ombre et à se tartiner de crème solaire.

Smith Rock dans toute sa splendeur
Smith Rock dans toute sa splendeur

Nous nous greffons donc sur le nettoyage de printemps et nous séparons en petits groupes. Certains vont ramasser des déchets, d’autres feront de multiples allez-retour pour monter du matériel au sommêt. Pour ma part, je suis affecté à la rénovation de chemins de randonnée, et plus particulièrement à l’installation d’un nouvel escalier. La tâche ne semble à priori pas très ardue : démonter/détruire l’ancien escalier en bois et le remplacer par un autre en métal. Pourtant, pour des questions de mise à niveau, de tiges impossibles à arracher, etc. celà nous prendra l’essentiel de la journée.

Zena, Natalie, Kate et moi, prenant la pose une fois l'escalier terminé
Zena, Natalie, Kate et moi, prenant la pose une fois l’escalier terminé

Après l’effort, le réconfort : un peu de yoga collectif, mais surtout le repas du soir nous est offert : bière à volonté et burritos ! Ensuite a lieu une sorte de loterie et vente aux enchères au profit du parc. J’avais oublié mon ticket dans le van … mais j’ai pu récupérer quelques trucs lancés dans le public : baume et bandages pour les mains et ‘brosse à dent’ pour parois d’escalade (je rappelle que le lieu est un paradis pour grimpeurs : la loterie étaiat donc orientée dans ce sens). La nuit tombe, et avec elle le froid. Il nous faut trouver un terrain de camping pour la nuit. Une fois ceci fait, un feu est allumé et les tentes sont montées sous la pleine lune. Ceux qui sont trop fatigués dormiront à la pleine lune, ce qui ne fait pas grande différence étant donné l’absence de nuages et le sec. Après, quelques gorgées de Jameson, c’est dodo dans un sac de couchages zéro dégré (0°F !!) sous la tente de Thomas.

Au coin du feu
Au coin du feu
Le camp au petit matin
Le camp au petit matin

Levé à 6h30 le lendemain. Le soleil est levé mais encore derrière la coline, autant vous dire qu’il fait froid, plus froid que la majorité de la nuit : le feu est très appréciable. Suit un petit déjeuner copieux, au son entre autres d’Edith Piaf (La vie en rose, avant de repartir pour une exploration plus poussée des lieux. Ceux qui ont du matériel d’escalade partiront grimper, les autres (moi y compris) feront de la randonnée. L’ascension du sommet est assez ardue (et en plein soleil) mais la vue en vaut vraiment la peine : 360° sur le site et les montagnes de l’Orégon.

Ascension vers le sommet
Ascension vers le sommet
Vue depuis le sommet
Vue depuis le sommet
Une partie du groupe
Une partie du groupe
Je prends la pose
Je prends la pose
The Monkey Face, l'un des sites d'escalade les plus réputés de Smith Rock
The Monkey Face, l’un des sites d’escalade les plus réputés de Smith Rock

La ballade est malheureusement écourtée car une personne est tombée, et le chemin que nous voulions prendre a été fermé.  Nous nous égarons un peu, hors des sentiers battus, mais retrouvons vite notre chemin. Après la descente, vient la détente au bord de l’eau, qui est certes fraiche,  mais agréable pour les pieds. Le retour vers Eugene se fait ensuite sans encombres, avec un arrêt près d’un lac fort sympathique. J’espère pouvoir faire plein d’autres randonnées du genre, avec l’Outdoor Program, ou d’autres personnes !

Photo de groupe
Photo de groupe

Portland

Salut à tous !

Hier, je suis enfin sorti d’Eugene. Profitant du fait qu’un de mes collègues du labo allait à Portland pour disputer une compétition de Magic, je me suis glissé dans sa voiture, pas du tout discrètement puisque mon vélo occupait la moitié de la place ! Si vous ne savez pas ce qu’est Magic, ne comptez pas sur moi pour vous l’expliquer – mais promis, je n’en dirais pas de mal !

Départ à 6h15 donc, par l’autoroute (dont une portion d’environ 50 km parfaitement droite et plate !), pour arriver environ 2 heures plus tard à Portland. Alex me dépose devant Powell’s, un immense magasin de livres qui pour l’heure est fermé. La météo annonçant de la pluie pour l’après-midi, je décide de commencer par les collines. Me voilà donc à vélo dans Portland, un peu voir complètement perdu. En effet, après être passé près d’un échangeur d’autoroute, je gravis une colline (en poussant mon vélo) qui s’avère être la mauvaise … Mais peut importe, j’ai l’occasion de voir la ville d’en haut !

Portland vu d'en haut
Portland vu d’en haut

Bref, après avoir demander mon chemin (« You go all the way down and then up again … »), je finis par arriver sur la bonne colline : celle des parcs, des jardins, du zoo, etc. L’endroit est très fleuri mais malheureusement ce n’est pas le bon moment pour voir l’International Portland Rose Garden, le jardin qui a valu à Portland le surnom de « Rose City ». Les rosiers ne sont pas encore en fleur … à refaire, donc ! Enfin, en cherchant bien, j’ai probablement trouvé l’unique rose en fleur !

Massif fleuri
Massif en fleur
« Of all flowers methinks a rose is best » W. Shakespeare

En grimpant encore un peu, j’arrive au Portland Japanese Japan Garden juste pour l’ouverture. C’est un jardin japonais dont l’ancien ambassadeur du Japon à Paris a déclaré qu’il s’agit du plus beau et du plus authentique jardin japonais du monde en dehors du Japon. Et effectivement, il est magnifique. Les visiteurs sont invités à éteindre leur portables, à prendre leur temps et, excellent conseil, à emprunter chaque chemin dans les deux sens. Ce que j’ai effectivement fait. Mais pour les besoins de ce blogs, j’ai du le reparcourir pour prendre des photos ! Je suis resté environ 2 heures dans ce jardin de 2 hectares.JG4 JG1 JG3 JG2JG7 JG6Salon de thé


Pas le temps de pousser la ballade jusqu’à l’Arboretum et le zoo. Me voilà donc dévalant la pente à toute allure pour aller manger dans le Downtown. La nourriture que l’on peut trouver à Portland est dans les meilleures des États-Unis. Mais je me suis un peu raté : le pastranami (sandwitch viande sèchée / moutarde) que m’a conseillé mon guide Lonely Planet n’était pas vraiment à mon goût. Amis européens, méfiez vous des delis américains : ce sont sans aucun doute de la nourriture de qualité, mais vous risquez de leur trouver un goût bizarre. Préférez la nourriture mexicaine (qui en Orégon et Californie n’a pas son pareil), asiatique ou eventuellement européenne (mais ça fait un peu nostalgique).

La pluie annoncée pour l’après-midi n’étant pas arrivée (elle ne viendra pas !), j’utilise mon vélo pour parcourir les parcs le long de la rivière Willamette. Une ballade somme toute sympathique où l’on découvre des ponts pour pouvant se lever sur le passage des bateaux ainsi que les immeubles de Portland. Enfin, j’arrive à Saturday Market. Saturday Market à Portland est compable à Saturday Market à Eugene, quoi que plus grand, et à mon sens mieux.

Rivière Willamette dans Portland

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Rivière Willamette dans Portland

Saturday Market à Portland
Saturday Market à Portland

C’est l’occasion de comprendre le sens de la device non officielle de Portand : « Keep Portland Wierd ». Sur les pelouses se cotoyent des habitants de Portland, des touristes mais aussi des hippies et des sans-abris. Cette population de weirdos est assez conséquente et fait partie intégrante de la ville. Et effectivement passer, en l’espace de 100 mètres d’un groupe de sans-abris à un groupe de touriste ou un couple aisé est très étrange et intriguant.

J’arrive ensuite dans Chinatown. Ne vous fiez pas aux images qui suivent : Chinatown n’est pas Chinatown. Il y a un siècle, la population chinoise de ce quartier était importante mais maintenant il n’en reste plus grand chose. Seulement quelques restaurant, un jardin (que je n’ai pas visité) et la porte d’entrée. Chinatown est probablement le quartier dans lequel j’ai le plus ressenti le weirdness de Portland. Lonely Planet m’apprend que le quartier a longtemps été le repère de gens peu fréquentables mais qu’actuellement c’est plutôt un endroit branché…

Entrée du jardin chinois
Entrée du jardin chinois
Porte de Chinatown
Porte de Chinatown

Pour finir, me voilà à Pionner Plaza, l’endroit par lequel la plupart des touristes commencent. La place est surnommée « Portland Living Room » mais elle n’était pas tellement animée ce jour là. Et enfin, je termine là où j’ai commencé, à Powell’s book : cette immense librairies (3 étages) possédant une salle dédiée au livres rares. Sur le chemin du retour, nous avons fait une pause à Salem, capitale de l’Orégon, pour manger des burritos vraiment excellents, Salem étant l’une des villes possédant la plus importante communauté hispanique !

Pioneer Plaza avec, au fond, Pionner Court House
Pioneer Plaza avec, au fond, Pionner Court House


Comme d’habitude, voici quelques photos qui n’ont rien à voir avec le sujet de l’article :

  • Puddle, la mascotte de l’Université de l’Orégon. C’est le cousin de Donald Duck : l’Université a un partenariat avec Disney et les dessins officiels sont de la main de Walt Disney !Puddle
  • Les bords de la rivière Willamette à Springfield (à côté d’Eugene). Cet endroit est vraiment agréable.WilRiverSpringfield
  • J’ai découvert les toits de ma résidence ! En fait, il y a deux étages de parking de plus qu’il n’y a d’étages de résidence : ce qui donne deux étages complètement déserts mais éclairés par des lampadaires !Roof

Saturday Market

Ma station de travail
Ma station de travail

 

Salut à tous,

Le printemps arrivant, commence l’une des attractions principales d’Eugene : Saturday Market. Petite traduction pour ceux qui n’auraient pas compris, c’est un marché qui se tient tous les samedis à partir d’Avril, qu’il fasse beau ou qu’il pleuve des cordes. Quand je dis marché, il faut comprendre quelque chose dans le genre marché provencal avec des artisans, des artistes et évidemment de la nourriture !

Plus précisémment, le marché s’étant sur quatre places, séparées par deux rues, qui ont chacune plus ou moins leur propre style.

  • Au Nord-Ouest, vous trouvez ce que l’on entend généralement ce que l’on entend en France par marché : des producteurs locaux qui vendent leur produits. Beaucoup de légumes locaux : carottes, poireaux, épinard, pommes de terre mais aussi radis, navets et d’autres légumes bio non identifiés. J’ai décidé de tester le « Hakurei Salad Turnip », un navet japonais qui semble se manger comme un radis.
    Étale d'un marchand de légumes
    Étale d’un marchand de légumes
    Hakurei Salad Turnip, en haut à gauche
    Hakurei Salad Turnip, en haut à gauche

    Vous trouvez aussi des plants de légumes si vous voulez faire votre jardin. Et il y a des boulangeries / patisseries, que je n’ai pas encore testé.

    Patisserie
    Patisserie
  • Au Sud-Est, vous trouvez de la nourriture à emporter d’un peu partout dans le monde. Plusieurs stands mexicains, sinon pizzas, thaïlandais ou même afghan. Et au milieu, un groupe invité joue pendant votre repas.
    Concet en plein air
    Concert en plein air

     

  • Au Sud-Ouest, il y a des artisans très variés : savonnerie, ébéniste, sacs « post-industriels », pierres précieuses (ou pas), gateaux fait maison, T-Shirts (« Eugene, Oregon: we’re all here because we’re not all here ») etc. Mais ce sont des stands de vêtements teints à la main qui ont retenu mon attention… à vous de me dire si je dois m’en acheter.
    Vêtements teints à la main ... dans le style hippie
    Vêtements teints à la main … dans le style hippie

     

  • En parlant de hippies, passons au coin Nord-Est : juste devant le palais de justice ! C’est ici que se regroupent les hippies (des vrais !) restant entre eux ou vendant leurs confections personnelles. Au début, on se demande si on va s’avancer ou pas, notamment à cause des chiens (qui sont interdits dans le reste du marché). Et puis finalement, aucun risque. Au milieu de l’agitation on trouve des percussionistes et un jongleur jonglant avec … 7 balles.
    Percussionistes dans le coin des hippies
    Percussionistes dans le coin des hippies

    Et plus généralement, un peu partout dans le marché, des musiciens de rue d’installe où il y a de la place. D’ailleurs, pour être allé a marché deux semaines de suite, j’ai remarqué que les exposants n’ont pas de place attribué : je pense qu’ils s’installent où ils peuvent quand ils arrivent.

    Musiciens de rue
    Musiciens de rue

    Sans transition, parlons un peu de ma soirée de la semaine dernière. Le week-end dernier, des étudiants en physique admis à l’université (« prospective grad’students ») étaient invités à visiter. Et le samedi, un professeur nous a tous invité pour une soirée chez lui. 30 minutes de voiture et nous voilà en pleine campagne : des champs, des tracteurs, et surtout des forêts. Une ressemblance assez frappante avec la campagne française… La maison est tout à fait charmante et la vue est sympathique.

    tristanhome
    Maison de T.U.

     

  • Campagne autour de la maison de T.U.
    Campagne autour de la maison de T.U.

    Mais surtout nourriture à volonté ! Et à la fois la qualité et la quantité sont présentes ! Légumes, plats venant d’un traiteur, bon fromage (probablement européen !), puis bouffe chinoise et enfin gateaux et cookies ! Rajoutez à ça la bière à volonté et le vin local, qui même s’il était bon marché est tout à fait correct.

    Vin bon marché, mais américain !
    Vin bon marché, mais américain

    Voilà pour les nouvelles de ces deux semaines ! À très bientôt !


  • "Spencer Butte, the coolest place to take an Instagram pic" Au secours, je m'américanise...
    « Spencer Butte, the coolest place to take an Instagram pic »
    Au secours, je m’américanise…

Un endroit bucolique

Je me suis fixé comme objectif de suivre le rythme de Benoit … ou alors c’est juste un hasard. Je risque d’avoir aussi pas mal de choses à dire. Je vous propose donc un plan en trois parties pour disserter sur le titre de cet article. Dans un premier temps, nous verrons en quoi les chemins de randonnée (trail system) autour d’Eugene méritent le qualificatif de bucolique. Puis nous nuancerons notre propos avec l’exemple des « terres humides » (wetlands). Enfin, nous ferons une synthèse en rappelant que ce qui compte c’est la (bonne) nourriture, le (bon) vin, le (bon) pain et la (bonne) bière ! Here we go!


Commençons donc par ma ballade de ce matin. Levé à 7h, départ à 7h30. L’objectif était d’atteindre Spencer Butte par mes propres moyens. Je l’avais déja gravi avec mes collocs, mais on s’était avancé en voiture. 8°C (46°F) il ne fait pas si chaud, le soleil vient à peine de se lever, les prévisions météo annoncent un temps nuageux mais pas de pluie en vue. Le trajet commence par 4 miles (6,4 km – 1 mile = 1,6 km – dans la suite je risque de ne pas donner les conversions) de vélo sur du goudron plat, le long d’Amazon Creek, un petit ruisseau qui traverse la ville.

Ici commence ma marche dans la forêt pour atteindre le sommêt. 3 miles (5 km) avec une dénivellée de 450 m (bon ok, 1500 ft si vous y tenez …), enfin si tout se passe bien. Et évidemment au premier carrefour, je me trompe ! 0.7 miles, certes mais dans la direction opposée, il m’a fallu atteindre le carrefour suivant pour m’en rendre compte. 2 km de plus, 30 min supplémentaire mais toujours dans la bonne humeur matinale.

Ridgeline Trail System
Ridgeline Trail System
En rouge, le chemin espéré, en bleu le fameux détour.

Il fait toujours aussi frais, la forêt est humide et le soleil caché derrière les nuages. Le temps parfait pour marcher. Les sentiers sont impeccables, pas très boueux, un mélange de terres de cailloux et d’épines aménagés par l’homme. La forêt est composées de résineux avec beaucoup de mousse, de fougères et de certaines fleurs que je n’ai pas réussi à identifier.

Fleurs non identifiées au milieu des fougères.
Fleurs non identifiées au milieu des fougères.

L’un dans l’autre, j’atteint le sommêt à 9h45 par un temps extrèmement brumeux à la limite de la pluie. On se croit sur un nuage ! Mais parfois, miracle, le vent dévoile un bout de terre. Je suis quasiment seul, les gens arrivent environ une demi-heure plus tard, quand le temps est un peu plus dégagé.

Tantôt complètement brumeux ...
Tantôt complètement brumeux …
.. tantôt dégagé.
.. tantôt dégagé.
Le chemin .. et deux écureuils ! (trouvez les)
Le chemin .. et deux écureuils ! (Trouvez les)

À 10h15, il est temps pour moi de faire le chemin dans l’autre sens. Le temps est nettement plus dégagé mais attention aux pierres glissantes ! Ballade à refaire, quand l’été viendra. Peut être pour admirer un lever ou coucher de soleil !

D’ailleurs, la semaine dernière je suis allé sur Spinner Butte (seulement 15 min de chez moi, relativement facile à monter) à la tombée de la nuit.

Tombée de la nuit sur Spinner Butte. Avec Eugene Bubble Guy.
Tombée de la nuit sur Spinner Butte. Avec Eugene Bubble Guy.
Eugene by night
Eugene by night

Le week-end dernier, c’est à l’Ouest que je me suis dirigé, vers les West Wetlands (que l’on pourrait d’ailleurs aussi appeler « Wet Westlands »), les « terres humides » de l’Ouest. Environ 6 miles (10 km) de vélo dans les deux sens, le long d’Amazon Creek, ce ruisseau assez boueux mais attracteur de faune. Le chemin pétion et cyclable est bétonné et ne croise quasiment aucune route (une autoroute pour vélo !) mais n’est pas, je trouve, très intéressant : il passe successivement par des zones résidentielles, commerciales et industrielles.

Amazon Creek au milieu des wetlands
Amazon Creek au milieu des wetlands

Pour enfin arriver dans les wetlands, des terres pas tout à fait marécageuses, mais très humides. Sorte de reserve naturelle, c’est l’un des seuls vestiges de ce qu’était la plaine qu’occupaient les indiens Kalapuya avant la colonisation américaine du XIXème siècle. La ballade est sympathique, mais impossible de perdre de vue les usines ou magasins ! Je n’ai pas observé beaucoup de faune, pourtant parait-il l’endroit en regorge.

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Les West Wetlands

Pour finir, vous devez vous rappeler que je vous avais dit que la nourriture était excellente. Et bien, j’ai même trouvé un lieu qui semble imiter la France : Public 5th Street Market. Un complèxe de magasins : pain, vin, fleuriste, chocolaterie, restaurants, … qui ressemble à un aperçu de village français.

Public 5th Street Market
Public 5th Street Market

On y trouve, parait-il, la meilleure baguette d’Eugene. J’ai testé pour vous ! C’est effectivement la première fois que je trouve quelque chose qui a un goût de pain français, mais attention : pas un goût de bon pain français. Et puis trop chère (3$).

Le rayon des vins est très fourni, on y trouve beaucoup de vins français mais pas seulement, l’Orégon produit aussi ses propres vins … qui sont pour la plupart des cépages français ! À tester !

Rayon des vins, section France
Rayon des vins, section France
LivresFrance
Quelques livres dont « The art of French baking », « Crips, tender croissants » et « Provence and the cote d’Azur »

En fait, j’ai pu parler avec pas mal de gens du labo qui sont allés en France. Et quand je dis en France, c’est ailleurs qu’à Paris ! Kile est allé voir un ancien étudiant d’échange à Lyon, Peter a fait un tour à l’abbaye de Taisé et un ancien médecin reconverti en étudiant en physique m’a raconté qu’à une époque il passait tous ses étés à parcourir la France et les pays environnants à vélo ! Sans parler des chercheurs allant aux CERN et que j’ai pas encore rencontrés. En fait il semble qu’un certain nombre de personne a de la famille en Europe.

Bref, arrêtons là cet article trop long avec trop d’images et finissons par une citation de Kyle :

People here have a very special sense of humor when describing themselves as Americans.

Eugene, encore et toujours

Bonjour à tous,

Voilà donc un mois que je suis à Eugene, et pour tout vous dire je n’en ai pas encore beaucoup bougé. Oui, car dans l’Orégon (comme ailleurs aux USA), tout déplacement conséquent nécéssite une voiture… et comme 1) mon permis français a disparu dans un aéroport quelconque, 2) je n’ai pas encore passé le permis US, 3) les systèmes de train et de bus entre les villes n’ont pas l’air très pratiques, et 4) je n’ai pas encore réussi à motiver des personnes pour une ballade (mais ça viendra avec le printemps !)  ; bref pour l’instant j’explore Eugene !

Mais il y a des choses à faire à Eugene. Enfin quand le temps est clément, ce qui a été le cas  les trois premières semaines. Mais cette semaine, la pluie si typique est arrivée ! Ce n’est qu’une sorte de crachin pas très intense mais suffisant pour que vous ayez besoin de votre imperméable. J’en ai fait l’expérience aujourd’hui avec une ballade à vélo d’environ 10 miles au bord de la rivière Willamette. Au passage quelques mots sur mon vélo, que j’ai pu louer par l’université : il s’appelle Chile Perry,  c’est un ancien vélo, avec une seule vitesse (soit disant c’est plus facile à entretenir), le corrolaire est que le freinage se fait … en pédalant à l’envers !

Willamette River sous la pluie
Willamette River sous la pluie
Chile Perry, mon indispensable compagnon
Chile Perry, mon indispensable compagnon

Mais le week-end dernier, il faisait beau : grand soleil et environ 60°F. Avec mes deux collocatrices, nous sommes monté sur Spencer Butte, une colline au sud d’Eugene. La montée n’est pas très longue (2 miles) mais assez pentue (1000 ft de dénivellé), le tout dans une forêt de conifères typique de l’Orégon. La vue sur les alentours d’Eugene, assez vides pour tout vous dire, est imprenable.

Eugene vu d'en haut
Eugene vu d’en haut
Mes collocatrices
Mes collocatrices
C'est l'été (ou presque)
C’est l’été (ou presque)

Côté stage, tout se passe bien. Mon script mathematica semble très bien fonctionner (oh bonheur, quand on obtient exactement les mêmes courbes que dans un article !). Maintenant, j’attend que le script tourne pour tous les fichiers ce qui prend quelques jours !

Vue du laboratoire. À gauche, la manip de Yasin qui tente de mettre en évidence l'effet Bernouilli dans les millieux granulaires.
Vue du laboratoire.
À gauche, la manip de Yasin qui tente de mettre en évidence l’effet Bernouilli dans les milieux granulaires.

Voilà voilà, à bientôt pour de nouvelles aventures !

Alexis


Guide de survie en milieu non métrique

Vous l’avez remarqué, je me suis mis aux unités de mesure américaines. Voici quelques conversions approximatives, pour faire les calculs de tête.

  • 1 mile = 1,6 km ; utile pour les distances ! Mais les compteurs des voitures sont toujours doubles : mile/h et km/h.
  • 1 inch = 2,5 cm
  • 1 ft = 12 inch = 30 cm ; utilisé un peu partout ; prononcer 1 foot, 2 feet, …
  • 1 lb = 450 g ; très utilisé dans les magasins alimentaires ; prononcer 1 pound !
  • 1 gallon = 3,8 L ; vous achetez 1 gallon de lait, le prix de l’essence est en $/gal, la consommation de votre voiture en mile/gal (= 0,4 km/L)
  • 1 fl oz = 30 mL ; pas très utile, le volume en mL est toujours donné ; prononciation inconnue
  • 1 pint = 0,47 L ; ou comment se faire avoir sur la bière
  • Le plus compliqué : la conversion °C/°F (qui est non linéaire !)  – Retenez : 32°F = 0°C ; 70°F = 21°C et 100°F = 38°C et faites les interpolations à vue de nez.
  • 1$ = 1€ ; facile mais mauvais pour les affaires …

Finissons par notez, pour les puristes, que les unités américaines sont non métriques, au sens propre du terme. Il est théoriquement incorrect de les utiliser avec des nombres décimaux : il faut, soit utiliser des fractions, soit recourir à l’unité inférieure. Par exemple, 1.75 ft est incorrect, il faut écrire 1¾ ft ou 1 ft 9 in !

Apprendre à utiliser IRC

[Cet article est plus ou moins à usage interne, si vous êtes extérieur à l’ENS, il ne vous sera pas d’une grande utilité]

J’ai hésité avant d’écrire cet article, sachant que pas mal de personnes ne comptent pas, de toute façon, se mettre à utiliser irc. Mais peut-être que d’autre auront un coup de coeur ou trouveront celà utile. Et n’oublions pas que c’est grâce à irc que ce blog a vu le jour !

Qu’est-ce qu’IRC et pourquoi IRC ?

IRC est probablement l’un des plus vieux clients de messagerie instantannée. Il se distingue de la plupart des autres (MSN, Skype, Facebook chat) par le fait que les conversations sont regroupées par salles (channels) souvent liées à un sujet de discussion. N’importe qui peut joindre n’importe quelle salle à n’importe quel moment (cela dit, évitez de zieuter les conversations de #dg, vous allez vous faire mettre dehors assez vite !).

L’ENS a son propre serveur IRC, dédié aux conversations entre normaliens. Vous y trouverez des conversations d’informaticiens, de matheux, de biologistes, des conversations inter-étages,  et quelques clubs ; mais surtout une salle où les physiciens discutent entre eux !

Donc, pourquoi utiliser IRC ?

  • Parce que ça permet de rester en contact avec les autres normaliens, où que vous soyez dans le monde, et sans échange d’adresses email / facebook / skype.
  • Parce que vous êtes libres de rejoindre une salle au lieu d’attendre d’être invité.
  • Parce que vous trouverez des personnes pour vous aider dans vos galères informatiques. Ça m’a été utile plusieurs fois, pour des problèmes latex, de logiciels de dessin, de disques durs, de ligne de commande, …
  • Parce que si vous faites un stage en physique numérique, la console irc passe totalement inapperçue au milieu des autres consoles légitimes. Et même si votre maître de stage particulièrement vicieux surveille les connexions sortantes, la connexion vers un ordi de l’ENS apparaît tout à fait légitime.
  • Parce que sur IRC, il y a plein de bot marrants. Actuellement, il y en a un qui annonce automatiquement les articles postés sur ce blog ! (Merci à Armavica)

Convaincu ? Allons-y ! Vous verrez, ce n’est pas compliqué !

Utiliser IRC

[La procédure ci-dessous fonctionnera même si vous êtes extérieur à l’ENS, mais dans ce cas, je vous déconseille de l’appliquer, on vous repèrera vite !]

Utiliser IRC comme messagerie instannée (c’est à dire en ne voyant que les messages postés quand vous êtes connecté) est très simple. De nombreux sites web et logiciels vous permettent de le faire. Vous pouvez par exemple regarder l’article des tuteurs pour Thunderbird.

Pour notre part, essayons Mibbit.  Lancez donc le client (Launch Mibbit Client). Dans les informations à donner pour vous connecter, cliquez sur Server (à côté de Connect) et entrez « irc.ulminfo.fr » (ou « clipper.ens.fr » si vous faites la manoeuvre depuis un ordi de l’ENS). Choisissez un pseudo (Nick) et laissez le champ Channel vide pour l’instant. Voilà vous pouvez vous connecter !

Après quelques secondes (et éventuellement un changement d’onglet !), vous voilà devant la superbe page d’accueil d’IRC à l’ENS. Vous pouvez lire en entier, mais ce qui va vous intéresser, c’est de connaître la liste des salles disponibles. Pour celà écrivez « /list » et validez. Les salles commencent par #. En remontant un peu, vous trouverez celle des physiciens (je vous laisse la trouver !). Pour la rejoindre écrivez « /join #salle ». Et voilà, vous pouvez maintenant écrire bonjour et attendre que quelqu’un vous réponde !

Comment conserver l’historique des conversations ?

Vous l’avez compris, le problème de la méthode précédente est que vous ne pouvez pas voir les conversations qui ont eu lieu quand vous étiez hors-ligne (le fameux backlog) … Quand vous fermez la page, ou écrivez « /quit », c’est fini…

Il faut donc trouver un moyen de laisser votre session ouverte même quand vous êtes absent, même quand votre ordi est éteint. Il vous faut donc un serveur. Si vous en avez un, la manoeuvre n’est pas très compliquée. Mais comment faire si vous n’en avez pas ? Evidemment les info ont pensé à tout ! Il y a donc un serveur à votre disposition pour faire ce sale boulot : il s’appelle sas.eleves.ens.fr. Il va donc falloir se connecter dessus. On pourrait écrire des pages et des pages sur la connexion à un serveur. En pratique, il n’y a qu’une seule chose à retenir : si vous êtes sous linux ou mac, c’est immédiat ; si vous êtes sous Windows, il va falloir installer un petit logiciel qui fera le boulot tout aussi efficacement.
Linux et Mac OS : Trouver le terminal / la console (sous Mac Applications>Utilitaires>Terminal) puis lancer ssh login@sas.eleves.ens.fr (où login est votre login clipper). La première fois, entrez « yes » pour valider la connexion à sas.eleves (et si vous êtes parano, vérifiez que le figerprint est bien d2:2f:2d:e6:22:17:16:1c:54:5f:e3:9a:0b:88:db:37 ^^). Vous voilà connecté au serveur !
Windows Installez Putty et, comme c’est un logiciel très simple, trouvez comment vous connecter à sas.eleves.ens.fr (Host name), sur le port 22, en SSH. Voilà, un superbe terminal en noir et blanc devrait apparaître devant vos yeux !

Bien, maintenant il ne vous reste plus qu’à prononcer (ou plutôt écrire) les trois lettres fatidiques : irc. Vous voilà maintenant devant le sympathique (ou pas) écran d’accueil d’irc à l’ENS !

Les commandes de base sous irssi

Vous l’avez compris, l’interface que vous avez obtenue est assez minimaliste. Mais pas de panique, voici les commandes de base.

  • /list pour lister les salles disponibles. Vous devriez arriver à repérer celle des physiciens !
  • /join #salle pour rejoindre la salle en question
  • Ctrl+n / Ctrl+p pour naviguer entre les différents onglets
  • PageUp / PageDown pour remonter / descendre dans l’historique
  • /names pour afficher la liste des personnes présentes dans une salle
  • /join #salle pour rejoindre la salle en question
  • /whois pseudo pour obtenir des informations sur pseudo
  • /me message pour commencer un message par votre pseudo
  • Et le plus important : Ctrl+a puis d pour quitter irc en gardant votre session ouverte ! Si vous quittez autrement vous perdez l’historique.

Voilà, vous savez l’essentiel. Si vous avez des questions, n’hésitez pas à laisser un commentaire. Si vous avez des doléances quant à la longueur de l’article aussi 😉 Pour plus de détails, se référer à l’article des tuteurs sur irc, l’article des tuteurs sur le ssh, ou encore le tuto de Niols sur irssi.

À bientôt sur irc !

Premiers pas à Eugene – Alexis

Bonjour à tous,

Voilà donc deux semaines que je suis en territoire américain. Certes, mais est-ce que Eugene est l’Amérique ? Alors oui, les rues sont larges, la plupart des gens se déplacent en voiture, pour peu que vous sortiez un peu de la ville vous trouverez quantité de Target, Starbucks et autres ; et surtout, quand vous allumez la télé… Mais Eugene c’est surtout la ville verte des États-Unis : il suffit pour s’en rendre compte de compter le nombre de vélos sur le campus, de regarder les coureurs le long de la rivière le week-end et surtout d’aller dans le magasin de nourriture le plus proche : le Kiva. Un vrai bonheur si vous cherchez de la nourriture de qualité, un paradis si vous ếtes écolo/végétarien/vegan. Quasiment tout est estampillé biologique et sans OGM. Plus basiquement, vous trouverez du pain acceptable, du vin (pour la moitié français), et presque tout ce que vous pensiez devoir vous priver. Les alentours du campus regorgent de petits restaurants (mexicain, thaï, japonais, …) bon marché et excellents. Alors oui, je vais me remettre à courir (Eugene est « Tracktown USA », la ville organisatrice des préliminaires au JO en course), je vais me ballader en vélo, faire de l’aïkido et surtout j’ai hâte d’explorer les environs, et notamment la côte, magnifique parait-il.

Côté stage, le laboratoire est très convivial. Il est plus petit que je ne l’imaginais : Eric (mon maître de stage), cinq grad’students et moi. Grad’students que je remercie d’ailleurs pour la vie sociale qu’il me permettent d’avoir (restaurants, bierres – je n’ai pas 21 ans -, bowling, …). J’ai eu la surprise que constater que objectivement je suis le seul geek parmis les étudiants : un seul d’entre eux est numéricien (les autres font de l’expérimental) mais il tourne sous Windows et n’est pas aussi passionné que moi par ‘sed’, les expressions régulières, et autres (mes grands délires depuis que je fais de la manipulation des données). Chaque semaine, le département organise une (parfois deux) conférence souvent intéressante, précédée une demi-heure avant par des cookies, gateaux, café, thé ; et suivie le lendemain par une discussion autour de pizzas (vive la gouffe gratuite !). J’ai appris depuis que cela est en partie dû au fait que ces « conférences » sont en fait des entretiens d’embauche !

Pour l’instant, je m’occupe à calculer la matrice hessienne (dérivées secondes) d’un empilement de sphères et à la diagonaliser avec Mathematica, ce qui n’est pas si trivial. Je récupère les données d’un programme (en C+) tournant sur GPU (carte graphique, quoi), et sur lequel je vais probablement travailler par la suite. Le code tourne sur un cluster (grosse grosse machine dont j’ignore complètement l’emplacement géographique), ce qui oblige parfois à des manipulations de données assez subtiles (sed <3). Jusqu’ici la physique est absente ! Mais j’ai le plaisir de vous annoncer que mon code semble fonctionner et donner des résultats pertinents. Alors la semaine prochaine, ça risque d’être dépouillement … et je saurais enfin si je fais de la physique ou non.

À bientôt !


Remarques additionnelles :

  • Eugene est certes un repère d’écologistes, mais c’est aussi un repère de hippies. Il suffit de se promener dans le Downtown pour croiser par mal de weirdos qui a priori cohabitent sans soucis avec la population locale. Un panneau sur le mur de la bibliothèque municipale m’a intrigué : « Il est encore plus sévèrement punis de vendre de la drogue à moins de 100 pieds d’un lieu public » …
  • J’ai oublié de parler de mon logement. Je suis dans une résidence pour étudiants privée (qui d’ailleurs fait pas mal de pub sur le campus). Je n’ai encore testé ni la piscine, ni le fitness, ni les parties communes, mais les chambres sont agréables et spacieuses. Je suis dans un appartment avec deux étudiantes, chambre et salle de bain (avec baignoire !) individuelles, cuisine et salon communs. Normalement le lit n’est pas inclus dans la chambre … mais la personne a qui se sous-loue a eu la gentillesse de laisser le sien !
  • Mes deux collocs sont sympathiques et m’ont très bien accuelli. L’une d’elle est venue me chercher à l’aéroport, heureusement car il n’y a ni bus, ni taxis (mais seulement un shuttle qui est exactement a mi chemin entre un bus et un taxi). J’irai probablement visiter Portland et la côte avec elles. À suivre …