Une étrange maison qui se tient dans nos voix

Habiter, demeurer, être casanier. Elles et ils habitent, à leurs manières, avec plus ou moins de difficulté, avec plus ou moins d’évidence. Au fil de leur vie et des étapes qui jalonnent leurs parcours, elles et ils nous racontent. Et c’est alors que des maisons de mots se dressent, des maisons d’expériences passées et à venir, des maisons mises en scène, qui nous parlent. Et elles nous parlent, elles nous entraînent et nous bouleversent, ces confidences, à la fois personnelles et résonnantes : elles sont des voix et des voies pour habiter.

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Esquisse (un peu) plus précise

Parmi d’autres objets, on peut trouver un mp3, qui pourrait bien passer incognito. Il est accroché à la table du salon, centre de gravité de l’appartement, par un long morceau de raphia … véritable fil d’Ariane, dans la maison.

Il est possible de s’asseoir, de s’emparer des écouteurs et de tendre l’oreille. On vous parle.

Ce sont là une vingtaine d’enregistrements, de voix, de personnes qui nous racontent leur manière d’habiter le onde, chacune à sa façon. Où et comment elles habitent, si elles aiment demeurer chez elles, ce que la maison représente pour elles, ce qu’elles préfèrent y faire, avec ou sans qui, ce veut dire pour elles, être casanier-ère. D’un squat au Brésil à un appartement de Tolbiac, d’une chambre d’internat à des tentes itinérantes, d’une maison en détresse à une maison rêvée, c’est une palette auditive qui donne le vertige à nos oreilles.

Le visiteur, la visiteuse, s’enfonce dans le canapé, s’invite fictivement chez les autres … mais se reconnaît dans leurs dires. Habiter fait écho.

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