Dessine moi une maison

L’appel de la toile blanche de l’angoisse : maison idéale, maison cachée ou musicale, maison marine, maison du voyage ou de l’artiste, maison absente … en haut, au milieu ou en bas, en immense ou en minuscule, penchée ou droite, étonnante ou ordinaire, en noir ou en couleurs, sur la grande toile blanche. Ouvre les lieux, cherche les choses et les vivant-e-s, comprends le monde – son encrage. Car il le faut ! Il faut faire éclore tout ce blanc, il faut résoudre l’angoisse. Alors dis … dessine moi une maison.

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Esquisse (un peu) plus précise

La recette de la toile a été suivie dans le mauvais ordre : on a étalé le gesso avant de tendre le tissu sur le châssis (« fait maison », lui aussi). La surface est vierge, mais ondulée, comme le drap qu’elle était à l’origine.

La toile se veut participative (car encore une fois : c’est ensemble, qu’on habite). Le visiteur et la visiteuse piochent au hasard ou choisissent une étiquette dans la boîte : c’est la légende, le titre, de leur futur dessin, qu’il et elle peuvent alors réaliser comme bon leur semble, marqueur noir et pinceaux en mains.

On a des surprises, quand on s’approche de la toile et qu’on regarde l’étiquette, qui vient à rebours donner du sens (chronologie inversée du titre). On entend : « j’aurais fait autre chose », « je n’aurais jamais pensé à ça » ou « bien vu, c’est génial ! ». Les maisons poussent en foule sur la toile (est-ce une ville?) : inspirées et inspirantes.

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